Oxfam France, dans son rapport publié le 30 octobre 2017, explique qu’un recours aux énergies renouvelables dans les pays d’Afrique subsaharienne permettrait de lutter à la fois contre la pauvreté, mais également contre le réchauffement climatique.
Une solution en faveur de deux gros problèmes d’échelle mondiale
Selon l’auteure du rapport, Armelle Le Comte, les ménages d’Afrique « consacrent environs 28 jours de travail pour payer les factures d’électricité, contre 8 jours aux Etats-Unis ». Elle estime par ailleurs que ce manque d’accès à l’électricité a des conséquences néfastes sur plusieurs aspects de la vie. L’éducation, la santé, l’accès à l’eau, et même l’agriculture en souffrirait.
Toujours selon le rapport, la pauvreté énergétique freine considérablement le développement des pays d’Afrique. Si les ménages pouvaient consacrer moins de temps à travailler pour payer l’électricité, ils pourraient en profiter pour s’instruire. Ou également, pour mieux gagner leur vie. En somme, c’est le développement économique de plusieurs pays qui en dépend.
Implanter des installations d’énergie solaire
Les conséquences de cette situation de manque d’accès sont beaucoup plus vastes qu’on ne peut s’y attendre. En effet, les centaines de millions de personnes qui n’ont pas accès à l’électricité sont contraintes de préparer les repas à l’énergie fossile (charbon et bois). Ainsi, non seulement des centaines de milliers de personnes meurent de maladies liées à la pollution intérieure, mais cela implique aussi une large déforestation de zones déjà presque semi-désertiques.
Oxfam a donc réalisé des simulations et expériences pour tenter d’apporter une solution à ce problème de grande ampleur. Au Zimbabwe notamment, Oxfam à contribué à mettre en place des installations solaires décentralisées pour plusieurs milliers d’habitants. Ainsi, l’association appelle l’Agence française de développement à mettre fin à son soutien financier des projets d’énergie fossile. Elle l’encourage donc plutôt à privilégier des projets plus limités en taille et de réaliser des investissements dans l’efficacité énergétique. De même, l’association demande au gouvernement français de mettre en place des actions de financement (subventions) pour favoriser l’accès à l’électricité dans ces zones de forte pauvreté. Elle souhaite mieux cibler les pays les plus pauvres et remédier au plus vite aux divers problèmes qui les gangrènent.