Jusqu’au 28 octobre dernier, un projet de sanctuaire marin dans l’est dans l’océan Antarctique était encore à l’ordre du jour. Néanmoins, le sommet traitant de son avenir a tranché : il n’aboutira pas. Pas cette fois, en tout cas.
Un projet de sanctuaire marin proche de l’Antarctique
À l’origine, le projet avait été présenté par l’Australie et la France. Il devait permettre la création d’un espace marin protégé, mesurant un million de kilomètres carré environ. Situé à l’est de l’Antarctique. La question de sa création n’a pas su rassembler les accords nécessaires de la part des 25 membres de la Commission. Le sommet annuel n’aura donc pas sonné le départ d’un projet, pourtant très attendu des organisations de protection de l’environnement.
Le dernier sommet, ayant eu lieu en 2016, avait permis d’établir un consensus pour la création d’un sanctuaire marin en mer de Ross. Il était même censé devenir le plus grand au monde. À cette époque, sa superficie prévue était de 1.55 million de kilomètres carré. Une superficie donc plus grande que la France, l’Allemagne, le Benelux, la Suisse, l’Autriche et l’Italie réunis.
Le blocage de plusieurs pays mis en cause
Le veto de plusieurs pays serait donc à l’origine du refus de la mise en place du projet. Les principaux étants la Russie et la Chine selon les responsables de l’AFP. Ces derniers auraient fait obstacle à l’adoption du projet dans un souci de préservation de leurs droits de pêche dans le secteur. Le responsable du programme de WFF Antarctique du Fonds mondial pour la nature, Chris Johnson, exprime un grand regret quant à l’issue de ce sommet.
Ce projet, pourtant prometteur, avait vu le jour en 2009. Depuis, les négociations ont peiné à aboutir, principalement en raison des refus de Moscou et Pékin. Pour y remédier, des alternatives ont commencé à émerger et concernent la mer de Weddell, notamment. Une autre, également en cours d’élaboration, aurait pour cible un territoire de près de 100 000 kilomètres carré. Le projet Antarctique restait néanmoins le plus prometteur surtout grâce eux écosystèmes exceptionnels et uniques de l’endroit. Pour l’instant encore en partie préservé de l’activité humaine, ses eaux sont, quant à elles, particulièrement menacées par la pêche.