Confectionner un jean, un sac à main, un T-Shirt ou un pull, ça pollue bien plus qu’on ne pourrait le croire. La solution est-elle dans ce cas de devenir tous nudistes pour sauver l’environnement ? Non bien évidemment, puisque le recyclage est à la mode en ce moment et pour de bonnes raisons. Cependant, pas question de porter des vêtements déjà usés par toute la France, d’où l’idée de cette petite start-up artisanale toulousaine, qui a créé un pull 100% écologique, car fabriqué à partir de vêtements déjà usagés, mais aussi Made in France sobrement baptisé « Hopaal ».
Un gain pour la planète, moins de produits nocifs émis
La confection d’un pull nécessite d’une part du coton, de la laine mais aussi du polyamide et des colorants. Seul bémol, pour concevoir un seul et unique pull, il est nécessaire de gaspiller 7 770 litres d’eau, 320g de produits chimiques dont 14g de pesticides.
La particularité d’Hopaal est que ce pull passe par un processus de fabrication alternatif basé sur le recyclage, qui ne nécessite donc absolument pas de gaspiller eau, et souiller sols en usant de produits chimiques.
Le pull Hopaal est ce pull chaud, doux, résistant et confortable, fabriqué dans la banlieue de Toulouse, et qui ne nécessite pour sa fabrication que 40 % de laine, 30% de coton et 30% de polyamide tous trois issus du circuit du recyclage depuis de vieux vêtements usagés.
En prime, seuls 50 litres d’eau sont nécessaires, pour mêler l’ensemble et la couleur du pull est naturellement apportée par un coloriste en textile, qui s’assure du mélange des fibres de la même couleur durant la confection d’un pull.
Un gain pour l’économie locale, gage d’authenticité
Le fait que l’Hopaal soit fabriqué en France est bénéfique à deux niveaux. Tout d’abord, il s’agit d’un gage d’authenticité, puisqu’il s’agit d’un produit issu d’une chaine de production respectant des standards et répondant à des labels de qualité.
Secondement, cela est bénéfique pour l’industrie locale, qui peut de fait générer non seulement des devises, mais aussi créer de l’emploi, puisqu’il faut bien de la main d’œuvre pour d’une part collecter puis traiter les vêtements usés, et également actionner les machine-outils servant à la confection du pull.
De plus, la France étant résolument tournée vers un avenir plus propre, c’est tout bénéfique pour la filière, puisque la firme s’engage, pour chaque pull vendu, à planter en retour un arbre ou des fleurs dans les villes.
Hopaal, un pull pas donné
Il faudra débourser pas moins de 95 euros pour s’offrir un pull Hopaal, ce qui n’est absolument pas donné.
Mais à ce prix, c’est aussi une conscience tranquille qu’on achète, la firme se ventant du fait qu’aucune matière première n’eut été et ne sera piochée dans les réserves de notre planète, pour confectionner ses vêtements.