Parmi les défis auxquels notre civilisation doit faire face, en dehors du réchauffement climatique, subsiste le belliqueux problème de l’avancée du désert. En effet, les terres deviennent de plus en plus arides, notamment en Afrique et au Moyen-Orient, et l’accroissement des températures n’arrange pas les choses.
Projet pilote visant à déterminer dans quelles mesures redonner des couleurs au désert de Jordanie, le Sahara Forest Project vise à repousser le désert.
Une situation catastrophique
Peu le savent, mais chaque année, ce sont 10 millions d’hectares que le désert arrache à aux territoires environnants. Cette situation pousse les populations à migrer vers des régions moins arides, mais a également des conséquences dramatiques sur la situation alimentaire et sanitaires des dites populations.
Un projet novateur
Le « Sahara Forest Project » a pour but de créer des oasis artificielles habitables, s’établissant sur 200 hectares de désert. Il a été rendu possible grâce à la combinaison de deux technologies propriétaires. La première, la Seawater Greenhouse, consiste en l’irrigation vers des serres végétales de l’eau de mer, qui entre en réaction avec l’air chaud et sec du désert. Cet air est humidifié puis transformée en eau douce par condensation entre les tubes d’eau salée.
La seconde technologie étant une centrale à concentration photovoltaïque. Un peu à l’image du projet TuNur électrisant par le biais d’une centrale solaire des villes tunisiennes et le sud de l’Europe, cette seconde technologie participe au Sahara Forest Project en produisant l’énergie nécessaire à la vie au quotidien des populations qui s’installeront dans le désert reverdi.
Ces deux éléments combinés, outre le fait de développer une ville nouvelle dans le désert, ce projet permettra aux populations y résidant de produire quelques 130 tonnes de fruits et légumes bio par an, ainsi que de transformer l’eau de mer en eau douce et servir de centrale de production énergétique.
Une initiative non désintéressée
Financé par la Norvège et l’Union européenne à hauteur de 750 millions d’euros, le Sahara Forest Project vole ainsi au secours d’un pays aux immenses ressources naturelles, notamment pétrolifères, mais dont 90% du territoire sont occupés par le désert.
Ça vous a plu ? 4.6/5 (30)