En matière d’énergie, l’Europe est assez loin derrière les États-Unis ou la Chine, du moins dans le domaine des énergies propres. Pour rattraper ce retard, le Vieux Continent s’attelle au fil des ans, à développer des projets novateurs, visant à proposer aux populations des alternatives aux formes actuelles de production énergétique.

Cet élan novateur et salvateur pour notre environnement pourrait également passer par le désert africain, au sein duquel se prépare activement la construction d’une centrale solaire, sensée bientôt alimenter les foyers européens.

Le Sud de l’Europe choisi pour la centrale solaire

En effet, le projet nait d’une étude allemande, commandée par les pouvoirs publics et quelques capitaux privés. Cette dernière est arrivée à la conclusion que les déserts recevaient en journée, suffisamment d’énergie solaire, pour couvrir les besoins des populations de la planète, tout au long de l’année.

Le nucléaire ayant de plus en plus mauvaise réputation, une société britannique, Nur Energie, a entreprit de développer le projet TuNur, une centrale solaire, dont l’emplacement sera le désert du Sahara, du moins sa partie tunisienne. Probablement dû à la position du désert africain par rapport au soleil compte tenu de l’axe de courbure que fait notre planète durant sa révolution.

Dotée d’une puissance supposée de 4,5 GW, la centrale de panneaux solaires est pressentie pour alimenter les populations locales tunisiennes, mais aussi Malte, l’Italie et probablement le sud de la France.

Coût pharaonique, technologie de pointe

D’un coût estimé à 5 milliards de dollars, la centrale TuNur dont le potentiel énergétique est estimé à trois centrales nucléaires de moyenne capacité, sera reliée à l’Europe par le biais de câbles sous-marins, traversant la Méditerranée.

D’un principe de fonctionnement relativement simple, la centrale est constituée d’un champ de miroirs solaires, captant le rayonnement de notre étoile. Ce dernier est ensuite réfléchit sur une cuve contenant de l’eau de mer, qui, portée à ébullition, produit de la vapeur d’eau à très forte pression. Une fois cette vapeur acheminée vers le pied de la cuve hydrique, elle propulse durant sa condensation les rotors d’une turbine à forte capacité, qui, produit ainsi du courant électrique qui sera par la suite véhiculée vers le réseau de distribution :

Outre les populations locales, le courant généré par TuNur sera acheminé vers l’Europe via des câbles sous-marins. Un premier de 500 km reliera la Tunisie à Malte, un second de 100 km au sud de l’Italie, prévu pour alimenter la Sicile, et un dernier devrait relier la Tunisie à Marseille.

Une manne pour la Tunisie

Pays du tiers-monde, la Tunisie outre l’aspect énergétique, gagne dans le projet TuNur quelques 20.000 emplois directs et indirects, de même que des liquidités à injecter dans son économie moribonde affaissée par le printemps arabe et le climat d’insécurité qui y prévalait.

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Karen Garcia, journaliste expérimentée avec près de dix ans dans le secteur, allie expertise technique et passion pour l'écriture. Diplômée de l'ESJ Paris, elle excelle dans la vulgarisation de sujets techniques, rendant l'information accessible. Son intérêt pour l'écologie et les innovations durables enrichit ses articles d'une perspective analytique unique. Contact : [email protected].

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