Et si nous roulions bientôt avec des véhicules alimentés par du CO2 transformé ? C’est ce que va peut-être permettre une récente découverte hasardeuse !
Les plus grandes avancées scientifiques se sont faites non pas par la puissance de certains hommes, mais purement par le fruit du hasard. On appelle cela la sérendipité. On peut citer des exemples banals qui ont conduit à la création de groupes à influence mondiale, notamment le cas Coca-Cola, ou Pepsi. Dans un autre registre, celui de l’écologie, le hasard s’est illustré une nouvelle fois, en permettant dernièrement à des scientifiques de réussir à transformer du dioxyde de carbone en éthanol, idéal pour produire un carburant de substitution aux conventionnels ultra pollueurs.
Cette prouesse a été réalisée de façon tout à fait accidentelle, alors que des chercheurs se servaient d’un catalyseur à base de nanotubes, pour transformer du CO2 en éthanol.
Jadis maudit, le CO2 au secours du climat ?
À défaut de pouvoir réduire drastiquement les émissions en CO2 de notre civilisation, certains chercheurs ont pris pour leitmotiv d’appliquer le versant contraire de cette théorie, en essayant d’exploiter au maximum les capacités du CO2. C’est ce qui a conduit au lancement de travaux autour de la transformation de ce gaz, qui représente plus de la moitié des émission effet de serre et est responsable de plus de la moitié des problèmes liés au réchauffement climatique.
C’est une prouesse qu’a donc réussi à réaliser l’Oak Ridge National Laboratory, qui a annoncé il y a peu avoir réussi à transformer du CO2 en éthanol. Laboratoire pluridisciplinaire pour la science et la technologie qui dirigé par UT-Battelle, l’Oak Ridge National Laboratory est l’un des principaux laboratoires de recherche fondamentale, implantés dans l’État du Tennessee, aux USA.
Le processus de transformation est tout ce qu’il y a de plus simple. Se servant d’un catalyseur à nanoparticules de cuivre, l’équipe conduite par le Dr. Rondinone a converti le CO2 en suspension dans l’eau de la cuve en éthanol, en y appliquant un courant électrique de 1,2 volt. S’il est vrai que de nombreux scientifiques cherchent depuis des années des moyens de vouer le CO2 à d’autres fins que polluantes, cette avancée a pour réelles révolutions le fait de produire des dérivés (déchets) de réaction très intéressants, notamment du méthane, du monoxyde de carbone et même de l’éthylène. Chacun de ces dérivés peut désormais être utilisé par des procédés simples, dans la vie de tous les jours. Le plus intéressant dans l’histoire est que, par ce procédé, il serait possible selon les chercheurs d’atteindre un taux de conversion de 63% du CO2 apporté.
Crédit photo principale : Flickr – Billy Wilson
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