Considéré comme un petit génie à patacamaya, en bolivie, esteban quipse a fabriqué une réplique de wall-e à l’aide de matériaux récupérés dans une décharge.
Comme l’explique Esteban Quispe, jeune bolivien de 17 ans, « la décharge à ciel ouvert est un endroit spécial ou tu peux trouver tout ce que tu cherches. De très belles pièces. » Pour preuve, cet ingénieur en herbe a créé une réplique de WALL-E, le célèbre robot nettoyeur du film d’animation Disney éponyme sorti en 2008. Baptisé Wall-Ekitt, ce petit robot fabriqué à partir de matériaux trouvés dans une décharge est capable de se déplacer, d’éviter les obstacles ou de lever les bras.
Composé d’étain, de fer ainsi que de circuits imprimés, le petit Wall-Ekitt est entièrement fabriqué à l’aide de matériaux de récupération. Un moyen pour Esteban de montrer que l’homme jette des matériaux encore utilisables dans des décharges, hors de toutes procédure de recyclage. Or, ces gestes ne sont pas anodins puisque ces amas de détritus contribuent à la pollution de l’air et des sols.
Crédit photo: Terraoko
Face à la démarche constructive et ingénieuse de l’adolescent, les habitants de son village l’appelle le « génie de Patacamaya ». Même si le petit automate ne peut en aucun cas compacter les déchets comme le fait Wall-E dans le dessin animé, parvenir à construire un automate avec si peu de moyens est de l’ordre du génie.
Ambitieux, le jeune homme participera à un concours de robotique l’an prochain. « J’aimerais voyager et découvrir d’autres pays, où la construction de robots est plus développée et apprendre les ficelles de l’intelligence artificielle pour pouvoir appliquer mes idées dans mon pays » à déclaré l’ingénieur en devenir au quotidien La Razón.
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Un esprit ingénieux dès tout petit
Comme le raconte sa mère, c’est à 10 ans que s’est réveillée son envie de toucher à l’électronique lorsqu’il a construit avec son père, Martín Quispe, une auto en bois dans laquelle ils ont ajouté des feux fonctionnant avec un interrupteur. Aussi, le petit garçon vendait des créations artisanales faites de fils de cuivre pour se payer ses fournitures d’école alors que ses parents n’avaient pas les moyens de les lui acheter.
Un talent encouragé par les autorités Boliviennes
Pour commencer ses études d’électronique dans les meilleures conditions, le jeune homme touchera une bourse d’État. Aussi, les autorités boliviennes lui ont également délivré une lettre de recommandation afin de lui faciliter l’accès aux universités du pays, tandis qu’il aurait reçu des propositions des plus grandes universités de Colombie, du Chili, du Mexique et même des États-Unis.
En attendant, Esteban Quispe compte construire un drone pilotable, toujours grâce à la récupération de matériaux. À terme, son rêve serait de fabriquer un robot avec la capacité d’œuvrer pour l’agriculture, afin d’aider ses parents et les habitants de sa ville, l’une des plus pauvres de Bolivie où la majeure partie des habitants s’exilent en ville à la recherche d’une vie meilleure.
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