Offrir un animal de compagnie est une décision importante et représente un projet à long terme qui se doit d’être mûrement réfléchi.
Oiseaux, rongeurs, chiens, chats, reptiles… La présence d’animaux au pied du sapin de Noël est courante et cette année, vous avez encore été nombreux à jeter votre dévolu sur d’adorables boules de poils ou de plumes pour faire plaisir à vos proches ou même pour agrandir la famille. Si une telle volonté peut être parfaitement pensée, les décisions précipitées sont loin d’être rares et peuvent engendrer d’amères regrets. Combien d’animaux sont victimes de mauvais traitements ou terminent sur le bord de la route à l’arrivée des vacances ? Pour éviter de tristes dénouements, il est important de faire un choix éclairé.
L’anticipation, le maître mot pour assurer le bien-être escompté d’un animal
Un animal n’est ni un meuble, ni un jouet. Il a des besoins physiques et physiologiques qui doivent être comblés et il faut bien distinguer la notion d’offrir un objet de celle d’offrir un être vivant.
Si la présence d’un animal peut être réconfortante et bénéfique pour un enfant ou un adolescent, ils n’en assumeront toutefois pas toutes les responsabilités, ces dernières étant trop lourdes pour eux. Les parents doivent donc de prime abord assimiler que ce sont eux qui prendront en charge la plus grande partie des contraintes journalières telles que le nourrir, lui procurer des soins vétérinaires (vaccins, vermifuges, stérilisation, etc.), l’éduquer, le toiletter… Autant d’aspects qu’il faut aussi savoir endosser financièrement. Il ne faut pas non plus négliger le temps à consacrer pour la socialisation, propice à un bon équilibre. À noter qu’un chat sera bien plus indépendant qu’un chien.
Crédit photo: Flickr – Mathias Erhart
Pour bien faire, prenez le temps d’en discuter car c’est une décision qui touche l’ensemble des membres de la famille. Êtes-vous prêts à changer vos habitudes et à accepter que vos biens soient abîmés ? Votre habitation est-elle adaptée ? Votre locataire accepte t-il la présence d’animaux ? Êtes-vous allergique ? Avez-vous une personne de confiance à qui confier votre nouveau compagnon en cas d’absence prolongée ? … Ce sont autant de questions à soulever. Renseignez-vous aussi sur les spécificités (caractère, comportement…) propres au type d’animal et à sa race.
En outre, cohabiter avec un animal est un choix très personnel qui peut être vécu comme une contrainte en cas d’adoption non planifiée, créant des défauts de lien et d’attachement et par extension, un déséquilibre psycho-comportemental de l’animal. Il est capital de connaître le désir profond de la personne (ami, membre de la famille) à qui vous offrez un animal et de prendre en compte son âge, son statut (célibataire ou non), son mode de vie ou encore sa disponibilité et sa capacité à procurer les soins dont l’animal a besoin.
Enfin, privilégier les adoptions en refuge plutôt que chez un particulier, c’est donner une seconde chance à un animal. Ils méritent tout autant sinon plus d’être accueillis dans un foyer aimant !
Le statut juridique de l’animal
Depuis février 2015, à la demande des associations de défense animale, les animaux domestiques sont officiellement considérés comme des « êtres vivants doués de sensibilité » et non plus comme des « biens meubles ». Les propriétaires doivent dorénavant assurer des conditions de vie compatibles avec leurs besoins. Tous mauvais traitements, abandons, sévices graves ou actes de cruauté ainsi que toutes atteintes involontaires à la vie ou à l’intégrité d’un animal sont punissables civilement et pénalement.
Vous pouvez consulter sur le site du gouvernement l’intégralité des obligations des propriétaires et les sanctions associées. Si vous êtes témoin de tels agissements, prévenez les autorités en composant le 17 ou le 112. Un appel crucial qui pourra rester anonyme et qui permettra de protéger l’animal en détresse.
Crédit photo principale : Wikimedia – Andrea Schaffer
Je vous conseil de lire l’article « Votre chien a une allergie alimentaire ? » du blog assurancespourchien. fr