Un nouveau facteur cérébral nouvellement découvert par des médecins permettrait de prédire avec approximation la sortie (ou non) du coma.
Le soin apporté aux patients dans le coma est très délicat, et nécessite des précautions encore plus rigoureuses que celles des patients conscients. Si cet état léthargique renferme encore énormément de mystères pour la communauté scientifique même à notre époque, une avancée majeure, un nouveau marqueur sanguin découvert récemment, pourrait bien permettre d’en approximer la sortie.
Le coma, une perte des connexions cérébrales
Forme assez grave d’altération de la conscience, le coma résulte le plus souvent de traumatismes sévères de la boite crânienne, parfois dus à des accidents de la voie publique, des AVC (Accident Vasculaire Cérébral) ou même d’une infection (méningite) et un arrêt cardiaque. Il en résulte le plus souvent une perte des connexions neuronales entre les aires du cerveau, empêchant ainsi la propagation des influx permettant de se maintenir en état de conscience.
Cette conclusion a été révélée par le Dr Stein Silva Médecin Réanimateur au CHU Purpan de Toulouse, qui, avec son équipe lancés dans la recherche des causes plus profondes de cet forme de mort se sont intéressés à deux zones du cerveau connues pour jouer un rôle plus ou moins important dans la conscience.
Ils y ont remarqué notamment une perte de connexion entre le cortex cingulaire situé à l’arrière du cerveau, et la partie antérieure chez tous les patients (27 au total) dans le coma et intégrés dans l’étude par rapport à ceux en bonne santé. Ils rappellent également que cette perte de connexion est présente quelle que soit la cause du coma.
La connexion antéro-postérieure, le facteur de prédiction
« Lorsque nous avons analysé de façon plus fine l’importance de cette connexion, nous nous sommes rendus compte que plus ce lien était perdu, plus le pronostic était défavorable et prédisait une évolution vers un état végétatif. À l’inverse, les patients qui ont le mieux récupéré sont ceux qui présentaient des connexions comparables à celles observées chez les volontaires sains », souligne le Dr. Stein.
En gros, l’importance et la vitesse avec lesquelles la connexion est rétablie entre ces deux zones sus-mentionnées permettront de prédire une sortie plus ou moins rapide du coma.
Du coup, les patients chez qui la connexion cingulo-antérieure est rapidement rétablie, ont plus de chance de vite sortir du coma, à contrario de ceux chez qui l’évolution est stationnaire ou régressive continue qui resteront définitivement dans un état végétatif.
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