Une vidéo extrêmement choquante de l’abattoir municipal d’Alès a été diffusée, provoquant l’indignation des associations de défenses des animaux, ainsi que la fermeture de l’abattoir
L’association de défense des animaux L214 a souhaité mobiliser l’opinion publique sur les conditions d’hygiène et de souffrances animales à l’abattoir municipal d’Alès, dans le Gard. Pour ce faire, elle a diffusé des images très dures à regarder, tournées au printemps dernier, révélant l’agonie des animaux derrière les murs de cet abattoir d’Alès.
Dans la vidéo clandestine de l’association, qui tire son nom de l’article L214-1 du Code rural français (“Tout animal étant un être sensible doit être placé […] dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce.”), on peut assister à quatre minutes trente d’images chocs, et accablantes pour l’abattoir vieux d’un demi-siècle. Chevaux et vaches (accrochés tête en bas, se débattant pour finalement se vider de leur sang), veaux, cochons (entassés dans une fosse asphyxiés au CO2), agneaux et moutons y sont tués (pour ne pas dire torturés) dans un océan de souffrance et d’indifférence.
Attention, les images, commentées par l’actrice Hélène de Fougerolles, sont difficilement soutenables
La mairie ferme immédiatement l’abattoir
Ces 4’30 de vidéos auront suffi à provoquer la fermeture de l’abattoir, par le maire Max Roustan qui s’est dit « ému » par ces images et a ordonné, dans un communiqué, « la fermeture immédiate à titre conservatoire de l’établissement, ainsi que le lancement d’une enquête administrative interne sur d’éventuels manquements aux normes d’abattage des animaux ».
Forcément concernée par le sujet, la Fondation Brigitte Bardot a réagi, par l’intermédiaire de son porte-parole Christophe Marie, déclarant qu’il « suffit de montrer ce qui se passe dans un abattoir pour faire réagir les gens ». Avant d’ajouter: « l’abattoir d’Alès est très généraliste et ses installations ne sont pas adaptées. Un abattoir ne peut pas tout faire ». La Fondation Brigitte Bardot « déplore qu’il n’y ait pas assez de vétérinaires dans les abattoirs pour contrôler en amont la chaîne d’abattage ».