30 ans après la catastrophe, Tchernobyl est devenu une réserve naturelle pour les animaux
C’est une étude plutôt surprenante qu’on peut lire dans la revue Current Biology cette semaine. Cette dernière nous explique que les animaux sont présents en nombre à Tchernobyl, théâtre d’un incendie et d’une catastrophe nucléaire en 1986. Une dévastation de toute humanité qui semble pourtant loin après les chiffres annoncées par l’étude.
En effet, en survolant la zone de 4200 km², les responsables ont pu démontrer que les élans, cerfs, chevreuils, loups et autres sangliers peuplaient le périmètre. Une faune sauvage qui se réinstalle et est plus présente que dans les parcs nationaux qui se trouvent aux alentours. De quoi soulever certaines questions.
La nature plus forte que l’Homme
Concrètement, l’étude montre que les loups par exemple sont sept fois plus nombreux à Tchernobyl qu’ailleurs. Même constat chez les autres mammifères qui ont vu leur population augmenter après l’accident alors que dans les autres régions, le phénomène inverse était observé. Alors pourquoi une telle situation ?
Jim Smith qui a co-signé cette étude avance une explication très intéressante. Il estime que cette zone, bien que soumise à des radiations, est déserte de toute activité humaine. Entre le nucléaire ou l’Homme, les animaux préfèrent largement la première solution. Comme quoi, quand on laisse les habitats des animaux tranquilles, la situation s’améliore. En effet selon lui, la croissance des populations de mammifères « ne signifie pas que les radiations sont bonnes pour la faune » mais que « les effets de l’habitation humaine, y compris de la chasse, de l’agriculture et de l’exploitation forestière, sont bien pires ».
Crédit photo principale : Wikimedia – Barry O’Neill