Les accidents de la vie courante sont dix fois plus nombreux que ceux de la route
Intoxications alimentaires, armoire qui tombe sur la tête, défenestrations, étouffements, noyades, chutes, intoxications, brûlures ou encore électrocutions, les conditions de survenue des accidents de la vie courante (AcVC) sont très diverses.
La grande enquête intitulée l’Observatoire MAVIE, mise en place en novembre 2014 par le Pôle d’expertise du risque Calyxis, en partenariat avec l’Inserm, a révélé dernièrement ses premières conclusions en ce qui concerne les accidents du quotidien. Sur 14 000 personnes sondées, 10% déclarent avoir été victimes d’AcVC ayant nécessité des soins médicaux, contre 1% seulement pour les accidents de la route.
3ème cause de mortalité en France
Les risques sont souvent sous-estimés, et pourtant un accident domestique grave se produit toutes les trois minutes en France. Les AcVC se rapportent aux accidents survenant au domicile, en vacances, sur les aires de sports ou de loisirs ou encore à l’école, excluant les accidents de la circulation et du travail ainsi que ceux causés par des éléments naturels, des agressions ou des suicides.
Ce sont au total 20 000 personnes qui décèdent chaque année à la suite de ces traumatismes, juste derrière les cancers et les maladies vasculaires. Chutes, intoxications et suffocations font le plus grand nombre de victimes.
Des accidents du quotidien qui nous concernent tous
Les accidents sportifs sont les plus évoqués, ceux-ci touchant deux fois plus d’hommes que de femmes. En première ligne les sports collectifs avec ballon (19%), puis les sports de raquette (18%) et enfin les sports de combat (11,5%).
Les accidents liés au bricolage concernent en particulier les seniors masculins, deux fois plus touchés que la totalité des hommes adultes. Les femmes quant à elles, sont davantage concernées par les accidents domestiques. Les enfants sont loin d’être épargnés avec un taux à hauteur de 4% lors des activités de loisir. Rappelons que les accidents du quotidien font près de 500 victimes âgées de 1 à 15 ans chaque année.
Par ailleurs, le danger redouble avec des facteurs associés : comportements à risque (prise d’alcool, de psychotropes ou autres), état de santé général (maladies chroniques, handicaps physiques et/ou mentaux, etc.).
« Plus le nombre de volontaires sera élevé, plus notre étude aura du poids. » Murielle Bouin, directrice de Calyxis
L’étude devrait durer cinq ans, laps de temps durant lequel chaque français est vivement appelé à participer afin d’étoffer les données et d’aboutir à une étude scientifique de grande envergure.
Crédit photo principale : Impression d’écran Youtube – Observatoire MAVIE