À chaque fruit et légume sa saison pour en récolter le meilleur !
Alimentation saine, respect de l’environnement et du cycle de la nature sont intimement liés. L’origine et les modes de production des fruits et légumes doivent retenir l’attention, ceux de saison et régionaux amassant de nombreux atouts santé sans être dénués de gourmandise, en plus d’être un soutien au développement économique durable. Exit donc les fraises et autres tomates en plein mois de décembre !
Une question de goût… et de qualité
Les fruits et légumes qui mûrissent en plein soleil ont le temps de développer pleinement leurs saveurs et n’ont rien à envier à ceux cueillis avant maturité. Ces derniers subissent un transport de parfois plusieurs semaines, ce qui leur fait perdre une grande partie de leurs vitamines (air ambiant, temps qui passe, etc.), sans compter qu’ils manquent clairement de goût… vous en avez sans doute déjà fait l’amère expérience !
Par ailleurs, des études ont démontré que les fruits et légumes cultivés de manière traditionnelle sont plus riches en éléments nutritifs que ceux cultivés sous serres et hors-sols. En l’occurrence, les végétaux issus de l’agriculture biologique exposés au soleil sont les plus riches en anti-oxydants, un mécanisme de défense naturel développé par les plantes pour se défendre des agressions extérieures. Ici, pas de pesticides pour faire le travail. Et ce sont précisément ces précieux anti-oxydants (contenus en grande quantité dans la peau) qui préviennent l’apparition de certaines maladies, qui nous permettent de conserver notre capital jeunesse plus longtemps et qui nous protègent à notre tour des agressions externes (UV, tabagisme, pollution…).
Nourrir son corps selon les besoins saisonniers
Nos besoins nutritionnels peuvent être comblés simplement par ce que Dame Nature nous offre. Durant la période hivernale, notre organisme a besoin de plus d’énergie pour affronter le froid et le manque de soleil et notre système immunitaire a besoin d’un petit coup de pouce pour se défendre contre les virus. Cela tombe à point nommé puisque c’est la saison des légumes riches en minéraux et en vitamine C. On fait alors le plein de mandarines, citrons, pamplemousses, choux, pommes de terre et autres citrouilles.
En période estivale, c’est différent, nous dépensons moins de calories et la chaleur fait que notre organisme a besoin d’aliments riches en eau. C’est la pleine saison des melons, tomates, betteraves, courgettes, fruits rouges, pommes, etc.
Prix et conséquences environnementales
Les fruits et légumes produits hors saison ou issus de l’importation génèrent une pollution accrue et un coût environnemental élevé : déchets liés aux emballages, gaspillage d’eau et de ressources naturelles, énergie nécessaire au transport (avion, camion…), à la conservation durant le voyage, au chauffage des serres, etc.
Tout cela a un bien évidemment un coût pour le consommateur, tandis que les produits locaux de saison demandent moins de transports et ne sont pas soumis à la taxe d’importation.
C’est l’occasion de souligner que la production de fruits et légumes de saison limite l’utilisation de pesticides, pointés du doigt pour leurs risques sur la santé et leur impact sur l’environnement, la biodiversité et les êtres vivants. Ceux-ci sont pourtant amplement utilisés dans le cadre de productions hors saison pour compenser le manque d’ensoleillement et de nutriments dans le sol. D’autre part, les produits phytosanitaires ne sont pas systématiquement soumis aux mêmes réglementations en dehors de l’Europe.
Il est vrai que manger bio et local coûte cher aussi, un prix qui varie selon l’endroit où l’on vit, mais avec un peu d’organisation, de créativité et quelques changements d’habitudes, il est possible de manger mieux sans trop se ruiner.
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