Ces croyances populaires à propos des animaux

Aujourd’hui, nous partons en guerre. Oui, en guerre mais contre les mythes les plus tenaces, les légendes urbaines les plus populaires. Premier article d’une série qui traitera de nombreuses disciplines, nous ferons le tri entre ce qui est vrai et ce qui est faux. Et notre première étape concerne les animaux, cibles de nombreuses croyances que la culture populaire aime entretenir.

1. Les chats peuvent-ils voir dans le noir complet ?

Faux. Aucun mammifère connu à ce jour ne peut voir dans le noir complet. En réalité, les chats ont des cellules conçues pour réfléchir la lumière dans la rétine afin d’accroître la vision en présence d’une faible lumière. Mais dans le cas d’une absence totale de lumière, (dans une pièce fermée par exemple), un chat serait parfaitement incapable de voir quoi que ce soit.

2. Les poissons rouges n’ont pas de mémoire ?

Toujours faux. En réalité, d’après les études qui ont été menées, le poisson rouge aurait une mémoire d’une durée de trois mois. Il est aussi doué d’une sensibilité aux sons, aux couleurs et à la douleur, capable d’apprendre grâce à cela ce qui est dangereux ou non pour lui.

3. Les taureaux s’énervent-ils en voyant du rouge ?

Taureau voit rouge, vrai ou faux

Crédit photo: Wikimedia – Jibi44

Impossible. Les taureaux ont ce qu’on appelle une vision dichromatique qui ne comprend pas la capacité à voir le rouge, caractéristique que partage les autres bovins et d’autres animaux comme les chats. Ce qui énerve le taureau résulte plus dans le mouvement de la muleta, perçu comme une menace et l’incitant donc à charger le toréador.

4. Existent-ils des cimetières pour les éléphants ?

A moins qu’un amoureux de ces pachydermes n’ait installé un lieu de retraite pour eux, les éléphants n’ont pas de cimetière. C’est là un grand classique d’une interprétation anthropocentrique de la vie animale.

Dans les faits, il existe plusieurs hypothèses sur l’existence de regroupement d’ossements, la plupart reposant sur des causes bien plus élémentaires, telles que la recherche d’un point d’eau facile d’accès ou encore la possibilité de manger des plantes moins coriaces. D’où le regroupement parfois étonnant d’ossements de plusieurs éléphants au même endroit.

5. Les chauves-souris sont-elles aveugles ?

Eh bien non, les chauves-souris ne sont pas aveugles. Au contraire, toutes les espèces peuvent voir. Certaines d’entre elles d’ailleurs ne sont pas toujours douées de l’écholocalisation, le fameux sonar qui permet à l’aide de petits cris de localiser les obstacles durant un vol nocturne. En l’absence d’un tel outil, ces chauves-souris ont donc évoluée en ayant une meilleure vision nocturne, à l’image de d’autres mammifères crépusculaires.

6. Est-ce que les autruches plantent leur tête dans le sol face à un danger ?

Autruche, tête dans le sol

Crédit photo: Deviantart – Zsantz

Bien sûr que non. Cette croyance paraît ridicule, mais elle est pourtant tenace. Au point qu’on en fasse un adage populaire. D’ailleurs, l’autruche ne met presque jamais sa tête sous terre, encore moins fasse à un danger en préférant la fuite, à une vitesse moyenne de 70 km/h. De quoi semer efficacement beaucoup de prédateurs.

7. Les caméléons changent-ils de couleur pour se camoufler ?

Pas tout à fait. En réalité, la couleur du caméléon n’a pas pour fonction principale de se camoufler contre un éventuel prédateur (même si c’est possible), mais il a plutôt pour but de communiquer avec ses semblables. Par exemple, les couleurs proches du rouge sont les couleurs qu’arborent les caméléons mâles lors de combats entre eux.

Cependant, la couleur varie aussi selon la lumière : les teintes sombres sont privilégiées le jour pour capter un maximum de chaleur, alors que la nuit, l’animal adopte une teinte bien plus pâle. N’oublions pas que les caméléons sont des reptiles ayant le sang froid.

8. Les poux peuvent-ils sauter ?

L’annonce d’une invasion de poux à l’école engendre toujours son lot de croyances et d’affirmations fausses, dont celui des poux sauteurs. Hors, un pou ne sait ni sauter ni voler, contrairement à sa copine aussi agaçante qu’est la puce, car il ne dispose pas de pattes suffisamment puissantes pour cela. Ce qui lui rend impossible de faire des bonds d’une tête blonde à l’autre. Leur propagation ne repose que sur deux choses : le contact ou l’échange d’objets colonisés.

9. Donner du riz à un oiseau peut-il le tuer ?

Non, donner un grain de riz à un oiseau ne le tuera pas. C’est un mythe extrêmement tenace, reposant sur l’idée qu’un grain de riz qui ne serait pas cuit gonflerait une fois ingéré et tuerait l’animal. Dans les faits, de très nombreuses espèces d’oiseaux peuvent manger des grains crus de riz sans aucun risque pour leur santé, comme n’importe quelle graine. En réalité, c’est même une source de désagrément pour les producteurs de riz lors de la récolte dans certains pays producteurs.

10. Toucher un crapaud peut-il provoquer des verrues ?

Ce mythe repose avant tout sur l’apparence peu engageante de la bête. En effet, le batracien n’a pas de verrue sur son corps, mais des glandes sous la peau qui permettent de l’humidifier. En temps normal, cela ne présente aucun risque. Mais certaines espèces exotiques disposent de glandes qui sécrètent une substance toxique pour repousser les prédateurs, substance le plus souvent irritante pour l’homme.

Sources : Tatoufaux.com, coo.ncf.ca, Larousse.fr, Dinosoria.com

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Jessica, journaliste aguerrie avec une solide expérience en gestion de projet et rédaction web, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Elle capte l'attention par des contenus précis et percutants, couvrant les évolutions médiatiques avec rigueur et clarté. Contact : [email protected].

Un commentaire
  1. Rapsodhy le

    Bonjour,
    Concernant la neuvième idée reçue.
    L’absorption de riz complet ne va pas tuer un oiseau. Bien au contraire.
    Mais, si on le nourrit régulièrement et exclusivement de riz ayant subi un polissage, il va avoir les symptômes du Béribéri, maladie causée par un déficit en vitamine B1, qui peut le tuer.
    C’est d’ailleurs un médecin néerlandais, Christiaan Eijkman,installé à Batavia (aujourd’hui Jakarta), dans les Indes néerlandaises, qui comprit par hasard la cause du béribéri en l’observant chez des poulets nourris au riz blanc plutôt que complet.
    Bonne journée.

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