Le sommet de lima sur l’environnement, aura lieu à partir du 1er décembre
Ce sont des milliers de diplomates du monde entier qui se réunissent à partir d’aujourd’hui à Lima, au Pérou. Ce sommet, le COP20 (c’est le 20ème sommet des différents partis depuis 1992) ressemble fort au sommet de la dernière chance tant certains enjeux semblent décisifs.
Le rythme de ces conférences est d’environ un par an avec, cette année, un sommet non-officiel qui s’est déjà déroulé à New York. Avec une telle fréquence de ces réunions du climat, il se peut que ces réunions aient perdu votre attention au fil du temps. Mais le sommet de Lima sur l’environnement sera peut-être l’occasion de regagner un petit peu d’intérêt pour le sujet. A cela plusieurs raisons:
L’urgence de la situation
Oui, la situation est urgente. Cette conférence est la dernière avant le sommet de l’environnement à Paris en 2015 et ce sommet-ci, le COP21 donc, pourrait bien être la dernière chance pour les 190 nations participantes de proposer un accord qui puisse éviter les 2 degrés Celsius de réchauffement global, qui, d’après les scientifiques, serait la limite à ne pas dépasser pour limiter les effets du réchauffement climatique.
Nous nous tournons donc vers le COP20 pour commencer à produire un document préparant la conférence de Paris dans un an en Décembre 2015. En théorie, il faudrait que chaque nation commence à émettre des objectifs concernant la réduction de leurs émissions et qu’ils se mettent à travailler en ce sens afin que le COP21 puisse aboutir à la signature d’accords décisifs sur tous les continents détaillant les objectifs de chaque pays.
Précédemment, beaucoup de pays n’ont pas voulu s’engager sur cette voie, de peur de freiner leur croissance économique. Mais après l’annonce des dirigeant chinois et américains de vouloir travailler sur leurs émissions de gaz à effet de serre, la donne pourrait changer. L’Europe a annoncé vouloir baisser ses émissions de 40% par rapport aux niveaux de 1990 ce qui met la pression sur d’autres nations et grands pollueurs comme l’Inde, la Russie, le Japon, l’Australie ou encore le Canada qui devraient eux-aussi s’engager à réduire leurs émissions.
Malgré cela, la plupart de ces pays sont prudents et ne font pas de pas en avant pour soutenir l’effort mondial. L’Inde a par exemple déclarée qu’elle ne serait pas prête à créer un plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre à court terme mais qu’elle préfère créer une bourse carbone pour limiter ses émissions par unité de PIB.
Le 4ème pollueur mondial qu’est l’Inde est la grande interrogation de ce sommet et la communauté mondiale sait pertinemment qu’aucun accord viable ne pourra être trouvé sans l’Inde.
Le Canada et l’Australie semblent être dirigés par des gouvernements dont l’environnement n’est pas la priorité. Coral Davenport du New York Times nous dit:
Le problème c’est que les experts prédisent que les baisses d’émissions ne seront pas assez rapides pour éviter la hausse au-dessus des 2 degrés. Il faudrait réduire les émissions mondiales de moitié d’ici 2050 ce qui n’est, pour l’instant, pas en si bon chemin.
Chaque pays pourra commencer à s’engager à Lima sur une réduction réaliste qu’il pourrait produire. Cependant, les chiffres que fourniront chaque pays ne seront pas forcément à la hauteur de ce que les scientifiques voudraient qu’ils soient.
C’est sûrement une mauvaise nouvelle pour les habitants d’îles et d’espaces proches du niveau de la mer ou pour les agriculteurs du tiers-monde mais même si le monde doit faire face à des changements climatiques majeurs, commencer à agir maintenant est toujours mieux que de commencer les actions quand il est déjà trop tard. La prise de conscience des gouvernements sur le sujet prendra encore du temps pour aboutir à des résultats concrets mais ce sommet sur l’environnement à Lima est un espoir de plus que nous pouvons nous permettre d’avoir.
Il reste encore du chemin à parcourir sur ce sujet et il va être intéressant de voir les positions de chaque pays sur le réchauffement climatique qui touche, toute la planète.