EN BREF
  • ⚡ Le Kazakhstan, premier producteur mondial d’uranium, cherche à construire sa première centrale nucléaire pour renforcer son indépendance énergétique.
  • Quatre entreprises sont en lice : Rosatom (Russie), KHNP (Corée du Sud), EDF (France) et CNNC (Chine).
  • La décision finale du Kazakhstan prendra en compte des critères techniques, économiques et géopolitiques.
  • Le site choisi pour la centrale est le village d’Ulken, près du lac Balkhach, offrant des infrastructures déjà existantes.

Alors que le Kazakhstan se prépare à construire sa première centrale nucléaire, la course est lancée entre quatre géants de l’énergie. Ce projet stratégique intervient dans un contexte où le pays, bien que premier producteur mondial d’uranium, ne possède pas encore de centrale commerciale. La décision finale, attendue avant la fin novembre, repose sur des critères variés, allant des aspects techniques aux enjeux géopolitiques. Ce choix crucial pourrait redéfinir l’indépendance énergétique du Kazakhstan, tout en renforçant sa position sur la scène internationale.

Les candidats en lice pour le projet kazakh

Quatre entreprises sont en compétition pour obtenir le marché de la première centrale nucléaire du Kazakhstan. Tout d’abord, Rosatom, représentant la Russie, propose son réacteur VVER-1200, une technologie bien établie dans plusieurs pays. Ensuite, la Corée du Sud est représentée par KHNP, qui offre ses modèles APR-1000 et APR-1400, des réacteurs déjà utilisés aux Émirats arabes unis. Du côté de la France, EDF mise sur l’EPR1200, une solution européenne qui se veut à la fois fiable et sécuritaire. Enfin, la Chine, avec CNNC, présente son Hualong One (HPR-1000), un réacteur compétitif et rapide à construire. La décision kazakhe devra prendre en compte la technologie, les coûts et les implications géopolitiques de chaque option.

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Les critères de décision pour le Kazakhstan

Le choix du fournisseur de la centrale nucléaire kazakhe repose sur plusieurs critères cruciaux. Parmi ceux-ci, la formation du personnel local et le transfert technologique sont des priorités pour garantir une autonomie à long terme. La capacité d’implantation industrielle sur place est également un facteur déterminant, tout comme les solutions de financement proposées par chaque candidat. Le projet va au-delà de la simple construction d’un réacteur, puisqu’il inclut la création d’une réserve stratégique d’uranium, assurant ainsi l’autonomie énergétique du site. Cette décision stratégique vise à transformer le Kazakhstan en un acteur majeur de l’énergie nucléaire, tout en renforçant sa sécurité énergétique nationale.

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La localisation stratégique de la centrale

Le site choisi pour la construction de la centrale nucléaire se trouve dans le district de Zhambyl, près du village d’Ulken, à proximité du lac Balkhach. Ce lieu, initialement développé pour un projet hydroélectrique soviétique inachevé, présente plusieurs avantages. Il dispose d’infrastructures déjà existantes et offre un emplacement idéal en termes de sécurité géologique et d’accès à l’eau. La distance par rapport aux grandes villes assure une sécurité supplémentaire en cas de besoin. Ce choix semble faire consensus parmi les experts et le gouvernement kazakh, qui voient en Ulken un futur centre énergétique majeur.

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Un soutien populaire déterminant

En octobre 2024, un référendum a été organisé pour consulter le peuple kazakh sur la construction de la centrale nucléaire. Ce vote, rare dans le domaine du nucléaire, a abouti à un soutien populaire massif pour le projet. Cette légitimité politique renforce la position du gouvernement et pourrait faire de la centrale un symbole de modernisation énergétique pour le Kazakhstan. La décision de soumettre ce projet à un vote populaire montre l’importance accordée à l’acceptabilité sociale et à la transparence dans ce domaine souvent perçu comme technocratique. Le projet pourrait également servir de vitrine internationale, montrant l’engagement du Kazakhstan envers une énergie propre et indépendante.

Alors que le Kazakhstan s’apprête à faire un choix décisif pour son avenir énergétique, les enjeux sont nombreux. Quelle entreprise sera finalement sélectionnée pour ce projet stratégique, et comment ce choix influencera-t-il la position du Kazakhstan sur la scène internationale ?

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Jessica, journaliste aguerrie avec une solide expérience en gestion de projet et rédaction web, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Elle capte l'attention par des contenus précis et percutants, couvrant les évolutions médiatiques avec rigueur et clarté. Contact : [email protected].

7 commentaires
  1. Super nouvelle pour le Kazakhstan ! 😊 Espérons qu’ils feront le bon choix pour leur avenir énergétique.

  2. Valérie le

    La France a une grande expérience en nucléaire, ça pourrait être un bon partenaire pour le Kazakhstan.

  3. Lucieelfe5 le

    Rosatom a une bonne réputation, mais est-ce vraiment le meilleur choix pour l’indépendance énergétique ?

  4. mélanie_soleil le

    Le Kazakhstan, avec ses vastes ressources en uranium, est vraiment bien placé pour ce projet !

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