Le 7 mai, la France a atteint son « jour du dépassement », le moment où le pays a consommé autant de ressources que la Terre peut en produire en un an, passant alarmement inaperçu.
Jour du dépassement : qu’est-ce que cela signifie ?
Pour comprendre la gravité de cette situation, regardons de plus près. Le jour du dépassement est le point de l’année où notre consommation en ressources excède ce que la Terre peut régénérer en un an. À ce titre, la France aurait besoin de presque trois planètes pour soutenir son mode de vie actuel, malgré la décarbonisation de son électricité à 80%.
Consommer plus qu’on ne peut produire
La consommation française est excessive. 86% des ressources biologiques consommées ne sont pas extraites de notre sol. De plus, nous utilisons des ressources minérales indispensables à l’industrie, ce qui crée une dépendance colossale sur le reste du monde, tant pour la France que pour l’Union européenne.
Vue d’ensemble de la transition écologique en France
Face à cette surconsommation effrénée, l’idée de rouvrir des mines en Europe pour satisfaire la demande croissante en métaux nécessaires à la « transition écologique » a émergé. Cependant, les conséquences collatérales des activités minières, à savoir la génération de résidus et déchets toxiques, les conflits d’usage de l’eau, l’exploitation des sols et l’impact sur la biodiversité, sont souvent ignorées.
Panem et circenses : est-ce la réalité d’aujourd’hui ?
Cette situation alarmante soulève une question cruciale : allons-nous persévérer dans l’obscurantisme court-termiste du « Panem et circenses » (du pain et des jeux) qui nous précipite vers l’effondrement des écosystèmes ? Devrions-nous plutôt encourager, pour notre bien-être futur, un nouveau contrat social plus prévoyant et attentif à l’urgence écologique ?
Conséquences d’une consommation excessive de ressources
Poursuivre l’approche actuelle de consommation sans discernement des ressources naturelles pourrait bien créer un chaos social. Nos rêves d’infini pourraient être stoppés avant de réaliser les limites imposées par notre planète. Nous devons être conscients du monde fini dans lequel nous vivons afin de guider nos actions vers un progrès durable.
Quelle serait alors la meilleure façon de répondre à cette urgence ? Devons-nous remettre en question notre mode de vie actuel et opter pour une collaboration qui rassemble plutôt qu’une compétition qui divise ? Ou choisirons-nous de fermer les yeux et de risquer l’effondrement total des écosystèmes que nous tenons pour acquis ?
Ainsi se pose la question : quel prix sommes-nous prêts à payer pour continuer à vivre comme nous le faisons actuellement ?