Stonehenge, ce monument mondialement connu, pourrait révéler ses mystères grâce à un évènement astronomique singulier. Un phénomène d’arrêt lunaire majeur pourrait permettre de déchiffrer le lien présumé entre ce site préhistorique et notre satellite naturel, la Lune.
L’étonnant phénomène de l’ « arrêt lunaire majeur »
Un événement astral exceptionnel se produit dans notre ciel tous les 18,6 ans : le « major lunar standstill ». Ce phénomène, difficile à comprendre pour le profane, correspond à un moment où la Lune se trouve à sa déclinaison maximale, sa position la plus éloignée de l’équateur terrestre. Ce phénomène résulte de l’interaction complexe entre les forces gravitationnelles de la Terre, du Soleil et d’autres corps célestes. La Lune semble alors s’arrêter de bouger, d’où l’appellation de « standstill », ou arrêt en français.
Une opportunité unique pour les chercheurs
Cette occurence d’un « major lunar standstill », bien que courante à l’échelle de l’Histoire humaine, reste un moment privilégié pour les chercheurs. C’est notamment ce que comptent saisir des scientifiques britanniques dans le but d’explorer le lien potentiel entre la Lune et Stonehenge. En effet, selon certaines hypothèses, la première phase de construction de ce monument aurait pu coïncider avec un « arrêt lunaire majeur ». Cette théorie donnerait ainsi une explication rationnelle à l’alignement singulier de certaines pierres du site avec les positions extrêmes de la Lune.
Les rechercheurs sur le terrain
Au printemps 2024, des chercheurs comptent commencer des travaux approfondis sur le site pour documenter la relation complexe entre le paysage environnant, la lune et Stonehenge. Cette étude va consister à observer les effets visuels du cycle lunaire sur l’organisation des pierres du site, particulièrement durant le prochain arrêt lunaire majeur.
Analyse approfondie du lien entre stonehenge et la lune
Les archéoastronomes porteront particulièrement leur attention sur la partie sud-est de Stonehenge. Des restes incinérés ont été enterrés dans cette zone entre 3000 et 2500 ans avant J.-C., bien avant que le cercle de pierres n’existe. Ces « Aubrey Holes », 56 fosses pouvant à l’origine contenir des poteaux de bois ou de pierres, sont orientés vers la position la plus méridionale de la Lune. Coïncidence ou lien intentionnel ?
De plus, le grand axe du rectangle formé par les quatre « Station Stones » est également en direction du lever de lune le plus au sud. Etait-ce intentionnel ? Et si oui, quel en était l’objectif ? Les réponses que les archéoastronomes apporteront à ces questions pourront, potentiellement, établir un lien durable entre les cycles lunaires et l’architecture de Stonehenge.
Au terme de cette étude, serons-nous en mesure de déchiffrer un des plus grands mystères préhistoriques de Mère Nature ? De quoi éclairer nos lanternes sur l’utilisation de l’astronomie par nos lointains ancêtres. Quels secrets ces pierres millénaires parviendront-elles encore à nous révéler ?