Aux premières lueurs du jour, sur les eaux indécises du fleuve Niger à Niamey, deux petits poissons se démènent pour échapper aux filets de la pirogue d’Ali Sani, un pêcheur local. Malheureusement, leur effort est vain. Ils se retrouveront dans le filet avant que le crépuscule ne marque une nouvelle tentative d’Ali de soutirer un « gari » ou un « salambalé » aux eaux pour nourrir sa famille. Le temps est une variable à considérer, car l’épuisante saison chaude approche, baisse inévitable du fleuve en ligne de mire.
La pêche quotidienne d’Ali
Ali, comme bon nombre de pêcheurs du fleuve Niger, est déterminé à subvenir aux besoins de sa famille malgré les contraintes évidentes. Il lui faut agir vite, puisque la saison chaude est une menace constante pour son activité. Selon lui, les poissons sont plus rares à cette période de l’année, d’où l’importance de profiter des moments où les filets sont généreux.
Mais la générosité du fleuve diminue d’année en année. Le constat est unanime chez les pêcheurs. Ils sont de plus en plus nombreux à signaler une diminution du nombre de poissons, notamment des gros spécimens comme le « gari » ou le « salambalé ». Ce sont ces poissons qui ont toujours été une source majeure de protéines pour la population locale.
Impact de la saison chaude
Avec l’arrivée de la saison chaude, le niveau du fleuve baisse drastiquement. Cette situation ne facilite pas les choses pour les pêcheurs qui ont déjà du mal à trouver assez de poissons pendant la journée. Avec moins de poissons disponibles, la compétition pour les denrées devient de plus en plus féroce.
L’impact de la saison chaude ne se ressent pas uniquement sur le plan de la pêche. Elle affecte également l’environnement et la biodiversité du fleuve. La diminution du débit d’eau entraîne une augmentation de la température de l’eau, nuisible pour certaines espèces.
Un cri d’alarme
La situation qui prévaut actuellement est plus qu’un simple cri d’alarme pour les pêcheurs et les défenseurs de l’environnement. Elle est le reflet d’un problème beaucoup plus profond qui touche la majorité des régions du monde. Le dérèglement climatique est un danger réel qui s’immisce dans la vie quotidienne des personnes, modifiant leur mode de vie et menaçant leurs moyens de subsistance.
Finalement, bien que la tâche soit rude et le défi immense, il est important de réfléchir à une solution collective pour remédier à cette problématique. Comment pouvons-nous aider les pêcheurs comme Ali à surmonter ce dilemme ? Comment mieux gérer nos ressources pour garantir un avenir à la pêche de subsistance dans le fleuve Niger, tout en protégeant la biodiversité qu’elle abrite?
Ça vous a plu ? 4.7/5 (26)