En cours de gestation depuis des années, le train à hydrogène devient enfin une réalité. Le géant français des transports sur rails, Alstom, vient en effet de procéder au premier voyage le 17 septembre dernier de la première locomotive 100 % fonctionnant à l’hydrogène en Allemagne. Émettant 0 % de pollution, jouissant d’une autonomie record, Coradia iLint le premier train à hydrogène du monde a été inauguré en Basse-Saxe.
Coradia iLint, une autonomie record
La principale problématique rencontrée par les moyens de locomotion utilisant des énergies alternatives est leur faible autonomie. Sur les Renault Zoe, Tesla Model 3, S ou X, voire le Audi E-Tron, le conducteur est limité à parcourir une distance comprise entre 200 et 500 kilomètres. Il devra donc pour un Paris-Marseille par exemple effectuer d’innombrables haltes afin de recharger ses batteries.
C’est d’ailleurs l’une des limitations qui font en sorte qu’un train 100 % alimenté par des batteries classiques n’est pour l’heure qu’une utopie. Le train à hydrogène est cependant beaucoup moins contraignant. Car il offre une autonomie de 1 000 kilomètres par plein d’hydrogène.
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L’approvisionnement en hydrogène se fait via des bornes spéciales installées le long de la ligne de chemins de fer.
Une efficience digne d’un autre siècle
Outre leur autonomie, les trains à énergies alternatives étaient de l’ordre du rêve du fait de la quantité d’énergie nécessaire à la traction. Il est en effet inconcevable pour un industriel de mettre sur les rails une machine équipée de 50 wagons pour que seuls 5 puissent réellement transporter des passagers.
Autre problématique résolue par le train à hydrogène. Puisque ce dernier développe des performances dignes de celles de trains diesel. La pollution en moins, compte tenu du fait que le train à hydrogène ne rejette dans notre atmosphère que de la vapeur d’eau. Le train à hydrogène se veut également beaucoup moins bruyant que nos trains actuels.
Un avenir radieux
La réussite du projet conduit par Alstom a poussé le gouvernement fédéral de Basse-Saxe à investir plus de 8 millions d’euros dans la fabrication d’hydrogène. La molécule est obtenue par électrolyse. Deux rames du Coradia iLint circulent actuellement sur les chemins de fer saxons, 14 autres sont prévues d’ici 2021.