La production de canneberge (ou cranberry) est de plus en plus intensive. Mais elle serait aussi peu respectueuse de la planète en raison des techniques de production employées.
Une production trop intensive de la canneberge
Les canneberges étaient autrefois récoltées à la main. Or, leur production s’intensifie, et entraîne des changements de méthodes. Appelées « cranberries » en anglais, ces baies poussent sur de petits arbres capables de vivre 60 ans. Ils supportent mal les températures négatives, et ils sont donc immergés en hiver par les agriculteurs.
Au printemps, l’eau s’évapore, mais l’humidité favorise la prolifération et le développement de bactéries et de champignons. Ces derniers nuisent à la qualité des fruits. De ce fait, des pesticides qui contiennent du phosphore sont déversés en grandes quantités sur les cultures de baies. Un rapport datant de 2008 dénonce le haut risque alimentaire lié aux canneberges.
Un haut risque environnemental
En plus du risque sanitaire, la canneberge représente un important risque environnemental. Leur récolte se fait par inondation des champs en plein milieu de l’automne. Ensuite, les producteurs utilisent des batteuses mécaniques qui ont pour mission de détacher les baies. Enfin, une seconde machine passe et ramasse les baies ainsi tombées des arbustes.
Cette eau est très chargée en pesticides, les produits qui sont utilisés au moment de la culture. Lors de la récolte des baies, l’eau retourne dans les terres et contamine tout sur son passage. Aux États-Unis, plusieurs études ont conclu que cette forme de pollution entraînait la prolifération d’algues toxiques. Mais elle est aussi à l’origine de la mort de nombreux invertébrés. Victimes de leur succès, les canneberges sont aujourd’hui une menace alimentaire et environnementale de taille. Comme toujours, il est préférable de favoriser des fruits issus de l’agriculture biologique, et ainsi restreindre son empreinte sur la planète.
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