Aujourd’hui, jeudi 26 avril 2018, une information émanant de la Commission européenne a été relayée par l’AFP. En effet, Bruxelles souhaite mettre fin aux réticences subsistant à l’encontre des vaccins afin d’augmenter la couverture vaccinale globale des populations européennes. Cette annonce s’inscrit dans le contexte du traitement de plusieurs cas de rougeole.
Le commissaire à la santé monte au créneau
C’est un médecin, Vytenis Andriukaitis, commissaire européen à la santé, qui a pris la responsabilité de faire ces déclarations. Mais il les a faites dans le cadre de ses fonctions, et donc au nom de la Commission européenne. Cet homme politique lituanien en a profité pour évoquer l’efficacité et la fiabilité des vaccins à son sens. Il souhaite une plus grande collaboration entre les vingt-huit États membres de l’Union européenne afin de relancer les campagnes vaccinales tout en les accélérant. Voici l’enregistrement de son intervention :
Le commissaire estime que plusieurs pays européens sont touchés par des « épidémies » de rougeole (509 cas français pour février 2018), pouvant causer la mort (une cinquantaine de décès ces deux dernières années). Il considère logiquement que des mouvements anti-vaccins véhiculent en Europe des informations fausses ou inexactes. Son objectif est d’atteindre une proportion de 95 % d’Européens vaccinés contre la rougeole d’ici 2020. Cela devrait être rendu possible grâce à l’instauration de « vingt mesures » dont les modalités n’ont pas encore toutes été précisées. Ont cependant été annoncés des contrôles ponctuels à tous les âges de la vie (dans les établissements scolaires aussi bien que dans les entreprises) ainsi qu’une carte paneuropéenne électronique de vaccination. Ce discours a été tenu à Bruxelles à l’occasion d’une conférence de presse officielle.
Des associations s’inquiètent
Cette déclaration a, sans surprise, inquiété des mouvements opposés ou réticents aux vaccins. Ceux-ci défendent généralement la liberté du choix. Leurs arguments sont nombreux et ont su profiter d’un terreau favorable pour se répandre : la multiplication des vaccins obligatoires dès le plus jeune âge, comme en France et en Italie. En outre, différentes instances judiciaires ont récemment reconnu des effets secondaires néfastes aux vaccins. Dans l’Hexagone, ça a en quelques mois été le cas de trois tribunaux ayant condamné l’armée française, l’État français et un laboratoire pharmaceutique. De fait, l’obligation vaccinale suscite bien des résistances, comme dans cette vidéo :
Parmi les éléments les plus souvent repris, nous trouvons les adjuvants dangereux, l’âge précoce de la vaccination, l’obligation de vaccins jugés inutiles, l’enrichissement des laboratoires, le double discours (protéger la vie d’enfants alors que l’avortement ou l’euthanasie d’autres est autorisée voire encouragée), le fait que l’humanité ait survécu des millénaires sans rien de tel, la possible absence d’acquisition d’une immunité génétique, l’éventuelle réintroduction ou mutation de maladies (à peu près) disparues, un présumé affaiblissement des systèmes immunitaires, un lien avec l’hyperactivité, etc. C’est une liste pêle-mêle, dont tous les éléments mériteraient d’être pris à part.
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