Le mardi 6 février 2018, une vingtaine de députés issus de formations politiques différentes ont fait part de leur volonté de voir la chasse à courre interdite en France.
Vers la fin de la chasse à courre ?
Un groupe de députés souhaitent mettre un terme définitif à une pratique jugée « minoritaire », « sans utilité sociale » et « barbare ». Ils proposent donc que ce type de chasse soit sanctionné de 15 000 euros d’amende et d’un an d’emprisonnement. Ils ne sont pas les premiers à tenter de faire entendre leur voix contre la chasse à courre.
En novembre dernier, une sénatrice du nom de Laurence Rossignol avait également déposé une proposition de loi visant à interdire cette pratique. Sa proposition n’a cependant jamais été inscrite à l’ordre du jour. Celle proposée par les députés cette semaine en reprend plusieurs articles.
Une pratique qui s’est démocratisée ces dernières années
La chasse à courre est une pratique qui a longtemps été réservée à l’aristocratie. Durant le siècle dernier, elle s’est démocratisée. Elle consiste à suivre les traces d’un animal grâce à une meute de chiens et affaiblir la bête des heures durant. L’humain ne dispose que d’un rôle de contrôle et vient achever l’animal traqué.
Cela fait plusieurs mois que la chasse à courre défraye la chronique. En octobre 2017, un groupe de chasseurs s’était introduit sur une propriété pour achever un cerf (non blessé) qui s’y était réfugié. En janvier, une vidéo montrait un groupe de veneurs en train de noyer un cerf. Celui-ci tentait de s’enfuir par la nage. Des militants anti-chasse étaient présents et manifestaient leur colère. Les associations et les défenseurs de la cause animale reprennent donc espoir grâce à la mobilisation des députés. Il n’y a plus qu’à espérer que la proposition sera menée à son terme. Bon nombre d’associations ont déjà émis des pétitions pour abolir cette pratique.