Seulement deux ans après une découverte similaire en Yakoutie de deux lionceaux des cavernes, un nouveau spécimen de l’espèce vient d’être trouvé. Un nouvel espoir de faire renaître l’espèce disparue il y a plus de 10 000 ans.
Un état de conservation incroyable
Le lionceau des cavernes trouvé sur le rivage de la rivière Tirekhtykh en Yakoutie présente un état de conservation surprenant. Selon l’un des paléontologues qui l’ont examiné, il est parfaitement conservé et il ne manque aucun de ses membres. Albert Protopopov déclare également qu’il n’y a « aucune trace de blessure externe sur la peau ».
Selon les spécialistes, le lionceau avait entre un mois et demi et deux mois lorsqu’il est mort. Pour l’instant, on la situe entre 20 000 et 50 000 ans. Les analyses de ses dents révéleront avec plus de précision le moment où cela s’est produit. La raison de sa mort ainsi que son sexe sont encore inconnus.
Une découverte similaire en 2015
Il y a deux ans dans la même région, deux autres lionceaux des cavernes ont été découverts. Ils furent les premiers, mais étaient bien plus jeunes (entre deux et trois semaines). Leur degré de conservation était néanmoins inférieur à celui découvert récemment.
La vidéo de présentation du lionceau au public :
Faut-il cloner le lionceau ?
Rares sont les fossiles de cette espèce. La découverte de ce corps et son état de conservation vont permettre aux chercheurs d’en apprendre plus à son sujet. Le lion des cavernes était le plus grand prédateur des deux dernières périodes glaciaires. Des sculptures et peintures retrouvées témoignent de son passé commun avec nos ancêtres.
À l’époque de la découverte des deux petits lionceaux, en 2015, les scientifiques étaient parvenus à extraire des « tissus mous bien conservés ». D’après les paléontologues, il serait possible de les cloner, et ils avaient prévu de nous en apprendre plus deux à trois plus tard. Aujourd’hui, cette nouvelle découverte remet la question sur le tapis. À l’image des polémiques levées à la suite de révélations sur le possible clonage de rhinocéros laineux et de mammouth, ici aussi, le doute s’installe quant à la légitimité d’une telle opération de résurrection.