Plus que jamais au cœur de tous les débats, l’usage des énergies renouvelables au quotidien dans nos villes pourrait bien franchir un nouveau cap dans quelques décennies grâce à une île artificielle.

Les populations ne veulent plus du pétrole, ni de ses dérivées, mais surtout, elles ont avalé et pratiquement vomi l’énergie nucléaire. Polluantes, au cœur de nombreuses controverses et scandales écologiques, ces sources d’énergie sont remplacées peu à peu par des plus propres, les renouvelables. En tête de file l’énergie solaire, mais aussi éolienne. Pourquoi ne pas jumeler ces deux sources d’énergie verte presque intarissables pour alimenter nos villes de demain ? C’est l’idée en cours de gestation dans les bureaux d’une entreprise germano-hollandaise, qui nourri l’ambition de construire prochainement une île artificielle dans le Nord de l’Europe, sur laquelle sera produite suffisamment d’énergie pour alimenter 80 millions d’habitants sur le Vieux Continent.

La transition énergétique passe un nouveau cap

TenneT c’est le nom de cette entreprise un peu folle aux ambitions démesurées. En effet, ce géant allemand de l’énergie verte s’est récemment associé au danois Energinet. Le but de cette alliance étant de plancher sur les voies et moyens, mais surtout le développement d’un projet inédit, jamais encore réalisé : la construction d’une centrale à énergie verte.

Concrètement, ladite centrale fera quelques 6 km² et détiendra sur cette superficie près de 7000 éoliennes et une ferme solaire. Le projet à termes, produirait de quoi alimenter 80 millions d’habitants en énergie 100% renouvelable. 6 pays se raccorderont au réseau de distribution de la centrale verte : la Grande-Bretagne, la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Norvège.

La Mer du Nord, le futur de l’électricité domestique européenne

À ce stade, le projet est déjà bien avancé, puisque l’étude de faisabilité a d’ores et déjà été réalisée. Il faudra 1,2 milliard d’euros rien que pour construire les fondations de l’île baptisée North Sea Island, comme le souligne le Copenhagen Post. Vous l’aurez deviné, c’est la mer du Nord qui accueillera l’installation futuriste, plus précisément à Dogger Bank, un banc de sable situé à équidistance entre l’Angleterre, le Danemark la Hollande.

Un coût prohibitif, mais bien en deçà d’une installation fossile

Le projet TenneT n’a pour l’instant aucun budget officiel, mais en tenant compte des sommes à débourser pour assurer la construction des fondations de l’île, il est clair que la centrale verte reviendra bien moins cher à construire que son équivalent en énergie fossile. On pense là à la centrale nucléaire EPR en cours de gestation à Flamanville, dont le budget est à l’heure actuelle estimé à 10 milliards d’euros.

De plus, il est à noter enfin que la centrale ne proposera pas du tout la même quantité d’électricité que la North Sea Island, qui devrait entrer en service d’ici 2050 si tout se passe pour le mieux. Reste maintenant à trouver des financements pour démarrer le projet à proprement parler.

La France une fois de plus aux abonnés absents

On se demande quand l’Hexagone compte entamer son virage vert. En effet, en France, lorsque les voisins pensent à l’éolien, à l’électrique et autres sources propres d’énergies, l’on pense à investir dans la construction de nouvelles centrales nucléaires, ou à l’entretien du vieillissant parc nucléaire déjà à notre disposition.

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Jessica, journaliste aguerrie avec une solide expérience en gestion de projet et rédaction web, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Elle capte l'attention par des contenus précis et percutants, couvrant les évolutions médiatiques avec rigueur et clarté. Contact : [email protected].

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