Alors que certains se battent pour préserver leur biodiversité et assurer un avenir sain à leurs enfants, en Roumanie, les forêts sont menacées.
Cette année sera inévitablement marquée par les pics de chaleur les plus élevés enregistrés depuis le début des prises et relevés météorologiques. 2016 sera aussi l’année durant laquelle des pays tels que le Costa Rica ou le Bhoutan se sont affirmés comme des puissances écologiques et environnementales. Le premier est pionnier de l’énergie et a d’ores et déjà passé plus de 153 jours alimenté exclusivement par de l’énergie propre, et le second est l’une des rares nations au bilan carbone négatif sur la planète. A contrario, dans d’autres contrées, ce sont ces écosystèmes si chers qui sont en difficulté. Le cas le plus récent est celui de la Roumanie, où les forêts sont en danger.
Un constat alarmant et des solutions déjà pensées
La Roumanie est comme bon nombre de pays des Balkans, un exploitant forestier. C’est cette vieille tradition jumelée au tourisme de masse de ses espaces verts qui ont conduit à la dévastation de ses forêts durant la dernière décennie. Selon Valentin Salageanu, le coordonnateur des campagnes de protection des forêts de Greenpeace pour l’Europe centrale et orientale, plus de la moitié des 250.000 hectares de forêts que compte la Roumanie ont été détruits depuis 2005, et ce dernier déclarait même lors d’une interview donnée à Reuters, que cette perte était survenue durant les dix dernières années. Seraient en cause l’exploitation forestière illégale et la mauvaise gestion de l’exploitation forestière légale.
Pour palier à cette problématique, Greenpeace et d’autres ONG environnementales ont imploré le gouvernement roumain d’agir afin de sauver ses forêts. L’initiative initiée dès lors par les pouvoirs en place vise à mettre sur pied une sorte de base de données comportant les cartographies des zones boisées sur l’étendue du territoire roumain.
De plus, la base de données en question permettra de s’enquérir en temps réel de l’état des vastes forêts. Elle serait même disponible en ligne à court terme. Autre initiative plus appréciée, huit sections des forêts de la Roumanie sont appelées à devenir des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO dès l’année prochaine. Plusieurs autres sections sont également admissibles. Ce classement à l’UNESCO permettra aux forêts d’avoir de quoi assurer la mise en place de politiques de gestion des forêts, afin de protéger ces dernières. De plus, ces forêts sont appelées à devenir une véritable manne financière d’une autre manière, puisque des randonnées y seront organisées régulièrement, mais seront admissibles dans l’enceinte des forêts les amateurs de randonnées plus respectueux de l’environnement.
Greenpeace a également recommandé au ministère roumain en charge du dossier d’imposer un moratoire sur l’arrêt de toutes les interventions dans les anciennes forêts, de même que celles reconstituées, afin de lancer un inventaire des proportions de forêts encore disponibles. De plus, il est question ici de déterminer lesquelles parmi les 24 sections identifiées comme candidates officielles à l’inscription au patrimoine mondial sont à même de remplir les conditions requises.
Contrôle accru, la technologie s’en mêle
Outre les résolutions sus évoquées, le ministère de l’environnement du pays a pour intention d’accroître les effectifs des gardes forestiers, et a décidé de créer des amendes beaucoup plus sévères sanctionnant l’exploitation illégale du bois, son expédition ou son commerce non autorisés. Le département ministériel a également encouragé les résidents à utiliser l’application mobile « Forest Inspector » afin de donner à l’échelle nationale le signalement de camions d’exploitation forestière aperçus dans les environs d’une forêt.
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