Équipée de panneaux solaires photovoltaïques, la Smartflower est une fleur escamotable majestueuse et design qui fournit de l’électricité toute la journée depuis votre jardin, en toute autonomie.

Conçue par l’entreprise autrichienne Smartflower, qui lui a prêté son nom, cette fleur à la fois intelligente et esthétique est composée de pétales captant les rayons du soleil, qui se déploient et se replient tous seuls au rythme du jour et de la nuit. Audacieuse et novatrice dans le monde du photovoltaïque, elle est distribuée en France exclusivement par EDF Energies Nouvelles Réparties (EDF ENR), qui l’a par ailleurs récemment présentée au Jardin des Plantes. Elle s’adresse tant aux particuliers qu’aux professionnels, sans oublier les collectivités.

Un système étonnant, qui permet non seulement de produire plus proprement son électricité depuis son jardin sans le défigurer, mais qui évite aussi de recourir à un chantier de grande ampleur. Opérationnel en une heure, une fois l’installation et le raccordement effectués, il assure en outre un rendement supérieur à une installation conventionnelle, de l’ordre de 40%. Faisons davantage connaissance avec cette centrale solaire nomade à l’accent bucolique !

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Smartflower

Une unité de production électrique décorative, totalement autonome et autosuffisante

Déclinée en 3 modèles et en 8 coloris, la Smartflower compte 12 panneaux qui prennent l’apparence de pétales floraux, chacun abritant 40 cellules photovoltaïques. Dès l’aube, les pétales se déploient pour atteindre un diamètre de 4,80 m et une surface totale de 18 m². La fleur en elle-même repose sur un pilier, lui même soutenu par un socle enregistrant une emprise au sol de 4,83 m.

Ce générateur solaire 2.0 s’implante naturellement dans tout espace extérieur disposant d’une surface suffisante, en une heure de temps. Sitôt installé (par vis d’ancrage ou fondation bétonnée) et raccordé au réseau électrique, il se pilote automatiquement sans aucune intervention nécessaire. Tout au long de la journée et jusqu’aux derniers rayons émis, les pétales, du haut de leur 5,80 m (au maximum), suivent l’axe du soleil horizontalement et verticalement à l’image d’un tournesol, grâce à un GPS intégré. Les rayons touchent ainsi les cellules photovoltaïques à angle constant et le rendement électrique s’en retrouve maximisé.

Au coucher du soleil, lorsque les pétales se rétractent, ceux-ci sont automatiquement dépoussiérés pour être fonctionnels dès le lendemain. Aucun entretien n’est donc à prévoir. Et pour éviter une prise au vent, les pétales se positionnent à l’horizontale dès que les rafales atteignent 54 km/h. Passé 63 km/h, tous se replient pour une sécurité maximale.

Ce dispositif permet de produire 60% d’électricité verte, contre 30% pour une installation sur toiture. Il peut être exposé à des températures s’étendant de -20°C à +60°C et dispose en outre d’une connexion, si bien qu’il est possible de suivre sa consommation et sa production électrique en ligne sur le site Soleilenligne, géré par EDF ENR. Voici tout ce que promet la version POP, le modèle POP+ assurant en prime un repli complet des pétales au sein d’un boîtier et le modèle POP-e le rechargement de véhicules électriques via une borne intégrée. Ce dernier ne semble toutefois pas être actuellement commercialisé en France.

Smartflower

Que peut-on en attendre et quel en est le coût ?

Selon les concepteurs, le système de tracking (GPS solaire) de la Smartflower permet de dépasser de 40 % le rendement des panneaux conventionnels sur toiture. Sa production annuelle est comprise entre 3400 et 6200 kWh selon les latitudes, la valeur minimum permettant de couvrir les besoins en électricité d’un foyer moyen composé de 4 personnes (hors chauffage et eau chaude). L’énergie est stockée dans une batterie de 2,13 kWc. En Europe Centrale, le rendement de cet équipement est d’environ 3500 kWh. Des performances initiales garanties par le constructeur à hauteur de 80% pendant 25 ans.

Pour reprendre quelques exemples répertoriés dans la brochure quant à son potentiel, une heure d’énergie captée offre 15 heures de visionnage télé ou 101 rechargements intégraux de téléphone portable. Une journée de collecte énergétique permet quant à elle de faire tourner 6 fois le sèche-linge ou 7 fois le lave-linge, ou encore de prendre 7 douches ou de parcourir 100 km en voiture électrique.

Quant au coût de ce capteur solaire d’un nouveau genre, il avoisine voire dépasse les 20.000 € pour les modèles plus complets. C’est sans doute la seule ombre au tableau puisque de fait, son amortissement reste lent à atteindre comparé aux installations photovoltaïques lambda. Dédié à tous ceux qui souhaitent conjuguer nouvelle technologie et énergie renouvelable sans avoir à sacrifier l’esthétique, il représente également une bonne alternative lorsque le toit est mal orienté, ou bien en cas de déménagement ou de travaux compte tenu de sa mobilité.

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Jessica, journaliste aguerrie avec une solide expérience en gestion de projet et rédaction web, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Elle capte l'attention par des contenus précis et percutants, couvrant les évolutions médiatiques avec rigueur et clarté. Contact : [email protected].

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