Des scientifiques chinois ont modifié les gènes d’un groupe de singes et les ont fait devenir autistes afin de mieux comprendre ce trouble.

Ce Samedi 2 Avril est l’occasion de sensibiliser le grand public à un type de handicap très répandu dans le monde: l’autisme. Ce trouble du comportement touche en moyenne 1 personne sur 150, ce qui est considérable. La journée mondiale de l’autisme en l’honneur de cette pathologie permet d’accueillir les familles, d’informer la population et d’expliquer en quoi cela consiste vraiment.

C’est également le moment de revenir sur les avancées scientifiques dans ce domaine, notamment pour mieux comprendre cette maladie et trouver des solutions. En Chine, pour étudier ce trouble, des chercheurs ont trouvé des cobayes un peu particuliers: un groupe de singes. En modifiant leur code génétique, ils ont pu créer des spécimens autistes. Explications.

Des primates: le meilleur moyen de connaître l’Homme

On dit souvent que l’Homme descend du singe, et même si certaines théories prouvent le contraire, il n’en reste pas moins un animal proche de l’espèce humaine, surtout au niveau cérébral. Il est donc plus facile d’étudier les primates pour comprendre certaines maladies chez l’Homme comme l’autisme, la maladie d’Alzheimer ou la schizophrénie, plutôt que des rats de laboratoires.

Cela pose toutefois des problèmes d’éthiques car ces pratiques sur des animaux sensibles sont loin d’être naturelles et perturbent les espèces. Modifier génétiquement des singes a des incidences sur leur bien-être et leur santé, mais les chercheurs ne s’arrêtent pas à ces détails. Pour eux, l’avancée de la médecine est une priorité et cette expérience révèle des résultats étonnants.

Des comportements similaires aux humains autistes

Zilong Qiu, de l’Institut des neurosciences de Shanghaï, a trouvé le moyen de provoquer une forme d’autisme chez les singes. Avec son équipe, ils ont modifié un primate afin qu’il soit porteur du syndrome de la duplication du gène MECP2, un trouble du développement chez l’enfant. Sur ses huit descendants, cinq ont reçu sa pathologie: le but est de trouver un traitement désormais.

Les scientifiques ont découvert que ces singes avaient des comportements similaires aux personnes autistes. Ils rencontrent notamment des difficultés en terme de relations sociales: les petits macaques ont beaucoup moins d’interactions avec leurs congénères que d’ordinaire. Ils ont aussi tendance à paniquer plus facilement et à tourner en rond dans leur cage de façon répétitive.

Crédit photo principale : Nature – Yan-Hong Nie

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