Tout récemment inauguré par le président équatorien rafael correa, le nouveau sanctuaire marin des îles galápagos s’étend sur près de 47.000 km² et abrite la plus grande concentration de requins au monde.
Inscrites au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1978, les îles Galápagos, qui sont situées à quelque 1000 kilomètres du continent sud-américain dans l’océan Pacifique, sont considérées comme un véritable « musée et laboratoire vivant de l’évolution unique au monde ». Pour preuve, c’est en 1959 que l’Equateur a créé un gigantesque parc naturel protégé soumis à des règles très strictes recouvrant 97% des terres émergées.
De nombreuses espèces menacées
Seulement, la réserve marine de l’archipel qui renferme plus de 2900 espèces de poissons, invertébrés et mammifères marins n’était jusqu’ici non protégée. Résultat, pendant des années, la pêche a mis en danger la survie de la faune sauvage de la zone, et tout particulièrement celle des requins très nombreux. 57 espèces sont inscrites sur la liste rouge mondiale des espèces menacées, parmi lesquelles l’iguane marin des Galápagos. Désormais, la pêche ainsi que l’exploitations minière seront interdites dans cette nouvelle zone protégée.
Suite à cette décision historique, le Président a témoigné de l’importance économique et écologique des îles:
Les Îles Galápagos ont une valeur écologique, mais aussi économique, sans pareil. Le gouvernement de l’Équateur supporte la création d’un sanctuaire marin dans le but de le laisser en héritage à nos enfants et aux enfants de nos enfants. Un monde merveilleux où autant d’espèces que possible seront préservées pour alimenter le plaisir et la connaissance des générations futures.
D’après le Docteur Enric Sala, « l’Équateur vient de montrer des qualités exceptionnelles de dirigeant en protégeant l’une des zones les plus précieuses de l’océan ». Il poursuit, « l’Équateur vient également de préserver une importante manne économique. » Pour preuve, chaque requin vivant dans les eaux des Galápagos rapporte 5,4 millions de dollars par le biais des activités touristiques alors qu’un requin mort ne rapporte que 200 dollars au pêcheur qui le tue.
Source d’un tiers des emplois du Galápagos, le tourisme maritime rapporterait près de 178 millions de dollars par an.
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