Le quagga est un animal ressemblant au zèbre, qui vivait en afrique du sud et qui a disparu en 1883, mais des scientifiques ont voulu le faire ressusciter…
Les quaggas sont des cousins du zèbre: ils possèdent des rayures comme ce dernier, seulement elles sont présentes uniquement sur l’avant de leur corps et ne continuent pas sur les pattes. Cette espèce pourrait ainsi figurer parmi les animaux rares, seulement elle est encore plus exceptionnelle, puisqu’elle n’existait plus depuis plus d’un siècle…
De couleur beige, les quaggas vivaient paisiblement en Afrique du Sud jusqu’à ce que l’Homme le chasse. Cette espèce a disparu à cause des colons européens implantés dans la région: leur peau servait dans le passé à la fabrication de sacs tandis que leur chair tendre était utilisée comme nourriture.
L’espèce a disparu il y a plus d’un siècle
Les quaggas, ou plutôt la sous-espèce Equus quagga quagga, se sont éteints il y a plus d’un siècle. Le dernier quagga sauvage fut abattu en 1878 tandis que le dernier spécimen en captivité est mort en 1883 dans un zoo d’Amsterdam. Il n’en reste aujourd’hui que quelques peaux, des crânes, 23 spécimens empaillés et de rares photographies conservées dans des collections.
Dernière photo prise d’un quagga, en 1870 au zoo de Londres / Crédit photo: Wikimedia – Frederick York
Plus de 100 ans plus tard, une équipe de scientifiques a souhaité faire réapparaître les cousins des zèbres dans le grand cercle de la faune afin de réparer d’une certaine façon ce « dégât écologique ».
Une étude de trente ans pour recréer l’espèce
Des scientifiques ont passé trente ans à faire des recherches sur ces animaux. Après qu’un spécialiste en histoire naturelle ait découvert que l’ADN des quaggas étaient similaires à celui des zèbres, à quelques rayures près, il a pensé intéressant de reconstituer cet animal. Contrairement aux zébroïdes (croisement entre des zèbres et d’autres équidés), ils peuvent se reproduire naturellement par la suite.
Bernard Wooding, le directeur environnemental du projet s’explique à l’AFP: « On fait un élevage sélectif, on cherche activement des zèbres qui ont peu de rayures et on les met ensemble dans un groupe. On concentre les gènes sans rayures .et, ainsi, chaque génération a de moins en moins de rayures ».
Cette reproduction sélective a donc permis de recréer des quaggas similaires à ceux qui ont disparu. Ils ont été appelés « quaggas de Rau » pour ne pas les confondre avec leurs ancêtres. Désormais, si vous vous rendez au pied des montagnes escarpées du Cap occidental (Afrique du Sud) vous pourrez peut-être apercevoir un troupeau de zèbres semi-rayés ! En espérant qu’ils ne soient plus victimes des chasseurs et de la bêtise humaine…
Crédit photo principale : Wikimédia – Oggmus