Le Propranolol, le médicament « miracle » qui permettrait d’éradiquer instantanément la peur panique des araignées.

Bien que la grande majorité des araignées soit inoffensive, bon nombre de personnes en ont une peur panique, et ce de manière très irrationnelle. Cette fois, les scientifiques semblent avoir trouvé une solution face à cette phobie, qui est l’une des plus répandues au monde. Une étude publiée dans la revue Biological Psychiatry, menée par le département Psychologie de l’Université d’Amsterdam, révèle en effet qu’une confrontation à l’arachnide couplée à l’administration d’une dose unique de Propranolol, un bêta-bloquant notamment utilisé contre l’hypertension artérielle, les migraines et les maladies cardiaques, inhibe immédiatement et durablement toute frayeur. Une nouvelle qui va en ravir plus d’un(e), surtout en sachant que les thérapies comportementales basiques sont souvent un travail de (très) longue haleine !

Surmonter l’arachnophobie par modification de la réponse émotionnelle

Pour cette expérience, encadrée par les scientifiques Marieke Soeter et Merel Kindt, 45 arachnophobes se sont prêtés au jeu. Après avoir été brièvement exposés à une tarentule, tous ont reçu une dose de produit, et ce de manière hasardeuse et aléatoire: Propranolol pour les uns, placebo pour les autres. Les participants ayant reçu le fameux bêta-bloquant, comptant pour moitié, ont ensuite vu leurs appréhensions et leur peur disparaître, allant même jusqu’à tenter une approche au contact de l’arachnide. Plus surprenant encore, ces effets sont allés bien au-delà des espérances, se prolongeant sur une année entière pour la majorité de ces candidats.

Le Propranolol n’en est pas à son premier coup de projecteur. Déjà mis en avant par le professeur Pascal Roullet pour ses effets bénéfiques liés aux états de stress post-traumatique dans les années 1990, il n’efface certes ni les souvenirs traumatisants, ni la peur en elle-même, mais estompe la charge émotionnelle liée à cette dernière. Concrètement, le médicament agit sur l’amygdale, une structure cérébrale située dans la région interne du lobe temporal, et considérée comme le centre névralgique de la peur et des émotions.

La modification des comportements face à la situation trouve donc son explication dans le mécanisme d’action moléculaire: l’amygdale se retrouve bloquée au moment de la remémoration. En somme, la mémoire est « réécrite » de façon pharmacologique. Il est tout de même à rappeler que ce médicament doit être utilisé uniquement sous contrôle médical strict.

Pour l’heure, les recherches se poursuivent en vue d’étendre cette thérapie à de plus grands phobiques. Par ailleurs, d’autres études ont déjà été menées pour traiter les séquelles psychologiques consécutives aux actes de terrorisme, accidents, agressions et autres catastrophes en tous genres.

Se préserver de la sorte peut-il avoir des effets pervers ? La question éthique reste ouverte

Aussi prometteurs que soient ces résultats, cette manière d’ « endormir » les mauvais souvenirs inquiète certains spécialistes, ceux-ci évoquant notamment une possible altération de l’identité personnelle, une déresponsabilisation, une discrédité de l’expérience humaine ou encore une ténacité amoindrie face aux divers événements de la vie. Dans un système jusqu’alors codifié par une reconstruction psychique lente et un face à face authentique avec les stigmates traumatisants, il peut être de bon aloi de s’interroger sur l’aspect déontologique de ce type de thérapie, bien qu’axé sur la préservation de l’individu.

Crédit photo principale : Wikimedia – JonRichfield

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Jessica, journaliste aguerrie avec une solide expérience en gestion de projet et rédaction web, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Elle capte l'attention par des contenus précis et percutants, couvrant les évolutions médiatiques avec rigueur et clarté. Contact : [email protected].

Un commentaire
  1. J’ai était piquet part
    une araignée violoniste 2moi d hôpital et ils voulait coupé mon pieds qui devenais noir la chère ronger au niveau de la cheville heusement il mon avouer dans un autre hôpital qui l’or a fait changer le traitement et au bout de deux jour la couleur a changer donc j’ai gardé mon pied mes ma jambe a était parralisais 6mois il me reste une grasse a la cheville mes je vais bien

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