Entre un épisode de « El Niño » particulièrement puissant et l’émission croissante de gaz à effet de serre imputé à l’activité humaine, la température globale de la Terre grimpe. Pour preuve, 2015 est l’année la plus chaude depuis 135 ans.

L’année 2015 a battu des records de chaleur. Pour preuve, en France, la température moyenne le 25 décembre était de 10,93°C, un record jamais battu depuis noël 1997, qui avait connu une moyenne de 11.7°. La ville de New York, pourtant connue pour ses hivers rigoureux, a enregistré la température extrêmement douce de 22°C le 24 décembre. Les écarts de températures sont impressionnants, allant parfois jusqu’à 9.6°C dans certaines régions, comme au Canada, en Europe ou en Russie.

Le fautif: El niño, l’enfant terrible

Sur l’ensemble de l’année 2015, la température moyenne s’est située 0,90°C au-dessus de la moyenne du XXe siècle. C’est le niveau le plus élevé depuis 1880. Ce chamboulement climatique s’explique en partie par le phénomène El niño, l’enfant terrible du Pacifique. Phénomène naturel cyclique qui revient tous les 3 à 7 ans, il réchauffe les eaux du pacifique équatorial et provoque des épisodes de sécheresse comme en Amérique centrale et dans les Caraïbes. Aussi, les pluies intenses qu’on connu le Pérou ou l’Argentine, sont typiques d’un épisode El Niño. « Ce phénomène influe sur les régimes météorologiques dans de nombreuses régions du monde et explique la chaleur exceptionnelle que nous avons connue en octobre. Il devrait réchauffer la planète jusqu’en 2016 », affirme Michel Jarraud, secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale.

Des disparités régionales

Cependant, certaines régions, comme la partie orientale de l’Amérique du Nord ont connu une année plus froide que la normale, comme en Argentine. Après un début d’année brûlant, le pays a enregistré le mois le plus froid de son histoire. La banquise a aussi été mise à rude épreuve: depuis 1990, la température a augmenté de 3°C. Chiffre encore plus alarmant, la banquise arctique est en recul de 29% sur la moyenne des trois dernières décennies.

Conséquence: l’augmentation des catastrophes naturelles

Conséquence du réchauffement climatique: l’augmentation des catastrophes naturelles comme les canicules, les inondations et les cyclones. Aussi, les fortes pluies ont provoqué de violentes inondations dans les pays du Maghreb ou en Chine et ont touché 75 millions de personnes. La semaine qui a suivi le 24 décembre, l’Angleterre a été frappée par des pluies torrentielles. Tout le nord du pays a connu des inondations d’une ampleur historique et 500 soldats avaient été envoyés sur place pour venir en aide à la population.

Au Paraguay, en Argentine et au Brésil, 170.000 personnes ont été évacuées en raison de violentes intempéries et d’inondations. À l’inverse, une grande partie du globe connait des épisodes de sécheresse sans précédent, provoquant de graves incendies, comme par exemple dans le nord-ouest des Etats-Unis.

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Crédit photo principale: Scientific Visualization Studio / Goddard Space Flight Center

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Jessica, journaliste aguerrie avec une solide expérience en gestion de projet et rédaction web, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Elle capte l'attention par des contenus précis et percutants, couvrant les évolutions médiatiques avec rigueur et clarté. Contact : [email protected].

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