Face à la pollution qui menace le lac titicaca et la biodiversité, la bolivie et le pérou signent un accord de 500 millions de dollars pour préserver le plus grand lac d’amérique du sud.
Alors que le lac Poopó, deuxième plus grande étendue d’eau de la région est à sec, le lac Titicaca est également menacé. Depuis plus de 50 ans, l’industrie minière, la pollution, l’activité agricole et le manque de conscience civique des habitants en sont les principaux fautifs. Pourtant, ce lac constitue le principal poumon économique et social de la région. Comme le rappelle la ministre bolivienne de l’Eau et de l’Environnement, les algues s’accumulent dans le lac et de nombreuses espèces en payent les conséquences.
63 millions pour la construction de stations d’épuration
Les objectifs de cet accord sont simple: les autorités des deux pays veulent limiter la pression sur l’environnement, assainir les eaux et renforcer la gestion environnementale. Sur les 500 millions de dollars répartis sur dix ans, 63 millions seront investis pour construire des équipements de traitement de l’eau et des déchets. Aussi, des égouts seront construits dans les 22 localités qui bordent le lac.
Eviter l’assèchement du lac
Par l’optimisation des systèmes d’irrigation, les dirigeants des deux pays espèrent éviter l’assèchement du lac. La lutte contre les exploitations minières illégales est également une préoccupation majeure pour les deux pays.
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Autre solution, trouvée par des chercheurs de l’IRD (l’Institut de recherche pour le développement français): le totora, un roseau qui pousse dans ses eaux et pourrait favoriser l’assainissement naturel en attendant la construction de stations d’épuration.
Le but: le lac Titicaca doit retrouver sa biodiversité et un équilibre d’ici à 2025.
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