Le rythme des extinctions d’espèces semble hors de contrôle
Les biologistes et géologues sont souvent la cible du public et des sceptiques quant à leurs prédictions jugées « sur-estimées » et surtout quand il s’agit d’extinction massive. C’était le tour des dinosaures il y a des millions d’années durant les 5 dernières grosses crises biologiques, cela pourrait maintenant être notre tour !
Nous en parlions d’ailleurs l’année dernière dans cet article: Est-on en train de provoquer la 6ème extinction de masse sur terre?
L’étude nous montre que nous sommes sans aucun doute entrés dans la 6ème grande extinction de masse de l’histoire de la terre – Paul Ehrlich de l’Université de Stanford aux Etats-Unis
L’extinction, nous serions d’ailleurs en train de la provoquer nous-même et de façon toujours plus rapide. Les données manquaient pour le démontrer, elles sont maintenant là et il est difficile de détourner le regard tant ces chiffres sont alarmants. Les données concernant l’extinction des espèces sur terre montreraient même des taux de disparition 2 fois plus élevées que les taux précédents.
Même en prenant un constat optimiste de la situation, les chercheurs ont trouvé que le rythme de disparition des espèces est d’environ 15 à 100 fois plus élevé que ce qu’il devrait être.
En un siècle où il y aurait dû avoir environ 9 extinctions à un rythme normal, ce sont environ 468 espèces qui ont disparu de la surface de la planète. Les espèces amphibiennes et les mammifères sont particulièrement menacés par ces chiffres.
Ce ne sont pas simplement les espèces animales qui sont en danger mais tout l’écosystème. On estime que ce taux de disparition mettrait l’homme en danger dans pas moins de 3 générations et particulièrement si l’on perd des espèces cruciales comme les pollinisateurs (abeilles).
Nous sommes en train de scier la branche sur laquelle nous sommes assis – Ehrlich
Cette fois, ce ne sont ni des météorites ni des volcans qui risqueraient de provoquer cette extinction mais bel et bien nous même. Les facteurs principaux sont:
-Déforestation et aménagement du territoire
-Introduction d’espèces invasives dans les habitats
-Emission de CO2 qui change le climat et l’acidification des océans
-Rejets de produits modifiants et empoisonnant les écosystèmes
Les scientifiques pensent même avoir largement sous-estimé le rythme de ces extinctions en minimisant les impacts de l’homme sur la biodiversité. Cependant, en prenant des mesures concrètes et rapides, la casse pourrait être limitée. Les scientifiques précisent tout de même que cette marge de manœuvre est maintenant très réduite.
Source: ScienceDaily