EN BREF
  • 🛰️ La formation de Medusae Fossae cache potentiellement un immense océan gelé sous des couches de poussière martienne.
  • 🔍 Les données radar de MARSIS révèlent des couches souterraines épaisses, suggérant la présence de glace plutôt que de simple poussière.
  • 💧 Si la glace fondait, elle pourrait former un océan mondial de 1,5 à 2,7 mètres de profondeur, rivalisant avec le volume de la mer Rouge.
  • 🚀 Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives pour l’exploration humaine de Mars, offrant une ressource précieuse en eau près de l’équateur.

La planète Mars, souvent perçue comme un désert aride et poussiéreux, cache sous sa surface une formation mystérieuse qui intrigue les scientifiques depuis des décennies. La formation de Medusae Fossae, s’étendant sur des centaines de kilomètres le long de l’équateur martien, pourrait renfermer une mer gelée dissimulée sous des couches de poussières anciennes. Les données récentes d’un radar de l’Agence spatiale européenne révèlent une histoire bien différente de celle que l’on croyait connaître, suggérant que cette région pourrait transformer notre compréhension de Mars.

Une découverte marquante sous la surface martienne

Durant des années, la formation de Medusae Fossae a suscité de nombreuses hypothèses quant à sa composition. Certains chercheurs pensaient qu’il s’agissait de cendres volcaniques accumulées, tandis que d’autres supposaient qu’il pouvait s’agir de sédiments laissés par une mer disparue. Cependant, grâce à l’instrument radar MARSIS à bord de la sonde Mars Express, de nouvelles informations ont été découvertes.

Le radar MARSIS, ou Mars Advanced Radar for Subsurface and Ionospheric Sounding, envoie des ondes radio dans le sol et analyse les échos qui en résultent pour révéler les structures cachées sous la surface. Les nouvelles données montrent que la formation est beaucoup plus épaisse qu’on ne le pensait, atteignant des profondeurs allant jusqu’à 3,7 kilomètres. Les signaux radar correspondent à ce que l’on attendrait de couches de glace, semblables aux calottes polaires martiennes connues.

Cette découverte est cruciale car elle pourrait indiquer la présence d’un océan gelé sous la poussière martienne, un indice majeur pour comprendre l’histoire climatique de la planète rouge. Cela pourrait également avoir des implications significatives pour les futures missions humaines sur Mars, en offrant une source potentielle d’eau.

« Personne ne le sait mais c’est le Grand-Est qui alimente la France » : avec 9,1 millions de tonnes par an, cette région domine la production de minéraux industriels

Glace, pas de poussière : modélisation de ce qui se cache en dessous

Les réflexions radar montrent des couches souterraines denses et étendues sur des centaines de kilomètres. Ces signaux suggèrent que le matériau souterrain change soudainement de densité, ce qui n’est possible que si les couches sont composées de matériaux différents, comme la poussière et la glace.

Si la formation de Medusae Fossae n’était qu’un immense tas de poussière ou de cendres volcaniques sèches, la gravité l’aurait compactée au fil du temps. Cependant, la modélisation montre que ces types de matériaux secs ne peuvent expliquer ce que le radar observe. « Voici où les nouvelles données radar entrent en jeu ! Si la formation était simplement une énorme pile de poussière, elle deviendrait plus dense sous son propre poids », explique Andrea Cicchetti de l’Institut national d’astrophysique d’Italie.

La conclusion est appuyée par des observations radar antérieures, qui ont montré que la formation est à la fois peu dense et principalement transparente aux ondes radar. Les scientifiques estiment que ce sont des signatures de glace en couches enterrées sous une couverture protectrice de poussière ou de cendres. Cette couche isolante, qui pourrait atteindre 300 mètres d’épaisseur, aide à préserver la glace de l’environnement sec et glacial de Mars.

Les « géants volants » préhistoriques : des écureuils de la taille d’un chien planaient comme des chauves-souris dans le ciel américain primitif

La taille d’une mer, cachée au grand jour

Ce qui rend cette découverte encore plus dramatique, c’est la quantité d’eau qui pourrait être stockée ici. Si toute la glace de la formation fondait, elle créerait un océan global entre 1,5 et 2,7 mètres de profondeur. C’est plus que tout dépôt d’eau connu près de l’équateur martien et rivalise avec le volume de la mer Rouge sur Terre.

Et cette glace ne se trouve pas aux pôles, mais près de l’équateur martien, où les futures missions humaines sont les plus susceptibles d’atterrir. Les pôles de la planète, bien que riches en glace, sont difficiles d’accès pour les atterrisseurs en raison de leurs pentes abruptes et de leurs températures extrêmes. En revanche, la région de Medusae Fossae pourrait offrir un accès plus facile à cette ressource essentielle.

Cette dernière analyse remet en question notre compréhension de la formation de Medusae Fossae et soulève autant de questions qu’elle n’apporte de réponses, déclare Colin Wilson, scientifique de projet pour Mars Express et ExoMars Trace Gas Orbiter de l’Agence spatiale européenne. Les questions ne concernent pas seulement l’eau, mais aussi l’histoire climatique de Mars. Une couche gelée sous l’équateur indique une époque où Mars pouvait avoir un climat très différent, peut-être avec de l’eau courante, des précipitations ou même des mers peu profondes.

Influenceurs écolos, ONG, activistes… Acheter-des-Fans.com, le site qui décuple leur influence sur les réseaux sociaux

Une clé gelée vers le passé et l’avenir de Mars

L’idée que Mars ait autrefois contenu plus d’eau n’est pas nouvelle. Les scientifiques ont longtemps observé des signes de rivières, de lits de lacs et de bassins océaniques anciens. Mais la glace équatoriale de la formation Medusae Fossae ajoute une nouvelle pièce au puzzle, suggérant que le climat de la planète permettait à l’eau de geler même loin des pôles.

Comprendre ce changement climatique est important non seulement pour la science, mais aussi pour l’exploration. Si des astronautes atterrissent un jour près de l’équateur, la glace pourrait fournir de l’eau potable, de l’oxygène, et même du carburant, essentiels pour les missions de longue durée et les retours sur Terre.

Malgré tout, l’accès au réservoir gelé de Medusae Fossae ne sera pas aisé. « Les dépôts de la formation, enfouis sous d’épaisses couches de poussière, restent hors de portée pour le moment », souligne Wilson. Cependant, chaque découverte de glace martienne enrichit notre compréhension de l’histoire hydrologique de la planète et de la distribution actuelle de l’eau.

La formation de Medusae Fossae sur Mars continue de captiver et de défier les scientifiques, révélant petit à petit les secrets de l’histoire climatique et géologique de la planète rouge. Avec des implications potentiellement significatives pour les futures missions d’exploration, cette découverte soulève des questions fascinantes. Comment cette glace s’est-elle formée, et à quoi ressemblait Mars à cette époque ?

Ça vous a plu ? 4.3/5 (29)

Partagez maintenant.

Lynda, journaliste expérimentée avec plus de dix ans de carrière, est diplômée de Paris-Sorbonne et formée en Search Marketing. Elle allie rédaction et optimisation SEO pour des contenus percutants et informatifs, captant l’attention de ses lecteurs avec clarté et engagement. Contact : [email protected].

11 commentaires
  1. Waouh, c’est incroyable! Est-ce que cela signifie que Mars pourrait réellement avoir hébergé la vie ? 🤔

  2. Caroline le

    Je suis sceptique, comment peuvent-ils être sûrs que c’est de la glace et pas juste plus de poussière ?

  3. thierry_arcane le

    Si c’est vrai, ça change tout pour l’exploration spatiale. Espérons que ce n’est pas une fausse alerte !

  4. mathieumystique le

    La technologie pour détecter ça depuis la Terre est tout simplement stupéfiante. Bravo aux scientifiques !

  5. catherineobscurité7 le

    Est-ce que cette découverte accélérera les plans pour envoyer des humains sur Mars ?

Publiez votre avis