EN BREF
  • 🔥 La France ambitionne de récupérer 8,75 TWh de chaleur fatale d’ici 2028, avec un intérêt particulier pour les datacenters.
  • ⚙️ Les datacenters, usines d’incinération et stations d’épuration représentent un total de 8,4 TWh de potentiel annuel en chaleur fatale.
  • 🏭 Le secteur industriel offre un potentiel colossal de 109,5 TWh par an en chaleur fatale, notamment dans l’agroalimentaire et l’industrie chimique.
  • 🌍 La récupération de cette énergie pourrait réduire significativement la dépendance aux énergies fossiles et soutenir la transition vers une économie durable.

La récupération de la chaleur fatale est un enjeu majeur dans la transition énergétique actuelle. En France, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) ambitionne de récupérer d’ici 2028 une quantité significative de cette énergie, notamment en provenance des datacenters. Cette initiative s’inscrit dans un contexte mondial où la consommation énergétique ne cesse d’augmenter, rendant l’optimisation des ressources plus cruciale que jamais. Découvrons comment cette ressource, souvent négligée, peut être transformée en un atout durable.

Une ressource non négligeable

La chaleur fatale, ce phénomène où la chaleur s’échappe dans l’air sans être exploitée, représente une ressource considérable. En effet, de nombreux équipements, tels que les usines, les datacenters, les incinérateurs de déchets et les stations d’épuration, génèrent de la chaleur fatale. Transformer cette chaleur perdue en ressource durable est une idée séduisante. Dans un contexte où l’intelligence artificielle et les technologies numériques prennent de l’ampleur, les datacenters deviennent incontournables. Ces infrastructures sont très énergivores mais, paradoxalement, génèrent aussi une quantité importante de chaleur fatale. Des projets pilotes voient le jour, permettant de récupérer cette énergie pour chauffer des piscines ou des bâtiments en France et au Royaume-Uni. Ces initiatives sont prometteuses, mais elles ne sont que le début de ce qui pourrait être une révolution énergétique.

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Les ambitions de la France dans ce domaine

La France, par l’intermédiaire de l’ADEME, a déjà commencé à récupérer la chaleur fatale. Dans un document de 2023, il est expliqué que cette chaleur, générée par des procédés dont le but premier n’est pas la production d’énergie, est sous-exploitée. En 2020, on récupérait déjà 5 TWh par an. L’objectif, selon la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), est de porter ce chiffre à 8,75 TWh d’ici à 2028. Cela représenterait une augmentation de 75 %, mais le potentiel reste encore peu exploité. Les coûts de production de cette énergie, qui oscillent entre vingt-cinq et trente euros par MWh, la rendent pourtant compétitive. La valorisation de la chaleur fatale pourrait donc jouer un rôle clé dans le mix énergétique de demain.

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Les datacenters, mais pas seulement

Bien que les datacenters soient une source importante de chaleur fatale, ils ne sont pas les seuls. L’ADEME a identifié des gisements de chaleur fatale provenant également des usines d’Incinération des Ordures Ménagères (UIOM) et des stations d’épuration des eaux usées (STEP). Ensemble, ils représentent un potentiel de 8,4 TWh par an. Les datacenters contribuent à hauteur de 43 % de cette chaleur, les UIOM à 53 %, et les STEP à 5 %. Cette récupération pourrait réduire significativement la dépendance aux énergies fossiles. Toutefois, le secteur industriel offre un potentiel encore plus grand, notamment dans l’agroalimentaire, l’industrie chimique et plastique, ainsi que dans la fabrication de papier et carton.

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Un potentiel industriel immense

Le secteur industriel, avec ses 109,5 TWh par an de chaleur fatale, représente une source d’énergie treize fois supérieure à celle des datacenters, UIOM et STEP réunis. Ce potentiel gigantesque reste encore largement inexploité. Les industries agroalimentaires, chimiques, plastiques et celles fabriquant du papier et carton sont particulièrement prometteuses. Imaginez un monde où ces industries pourraient récupérer et réutiliser cette chaleur pour leurs propres besoins ou pour alimenter des réseaux de chaleur urbains. Cela réduirait non seulement les coûts énergétiques, mais aussi l’empreinte carbone globale. La transition vers une économie plus circulaire et durable pourrait ainsi être grandement accélérée.

En considérant les vastes ressources de chaleur fatale disponibles, notamment dans l’industrie, les marges de manœuvre pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles sont immenses. La France, par l’intermédiaire de l’ADEME, se positionne déjà en pionnière dans ce domaine. Mais la question reste : serons-nous capables de pleinement exploiter ce potentiel et d’innover pour transformer cette ressource en un pilier de notre transition énergétique ?

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8 commentaires
  1. Wow, c’est incroyable ! Transformer la chaleur des datacenters en énergie, qui l’aurait cru ? 😮

  2. aurélie le

    Est-ce que cette technologie est déjà en place à grande échelle ou est-ce encore au stade expérimental ?

  3. Merci pour cet article, c’est fascinant de voir comment nous pouvons réduire notre dépendance aux énergies fossiles. 😊

  4. Je suis sceptique… Les coûts d’installation ne sont-ils pas trop élevés par rapport aux bénéfices ?

  5. Hélène le

    C’est une belle initiative, mais est-ce vraiment suffisant pour faire une différence à grande échelle ?

  6. mélaniesortilège le

    Combien de temps faudra-t-il pour que la France atteigne ses objectifs en matière de récupération de chaleur ?

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