EN BREF
  • 🌍 La capacité de la biosphère à absorber le CO2 diminue de 0,25 % par an, aggravant le réchauffement climatique.
  • La déforestation et la dégradation des sols sont des facteurs clés de cette diminution d’absorption du carbone.
  • Les relevés montrent une augmentation de 2,5 ppm de CO2 par an dans l’atmosphère, contre 1,9 ppm dans les années 1960.
  • Une réduction des émissions de 0,3 % par an est nécessaire pour stabiliser la situation climatique.

La capacité de la Terre à absorber le dioxyde de carbone (CO2) est en déclin, une tendance qui inquiète les scientifiques du monde entier. Cette diminution de l’absorption du CO2 par la biosphère pourrait accélérer le réchauffement climatique, avec des conséquences potentiellement désastreuses. En janvier 2025, malgré les effets du phénomène La Niña, des températures records ont été enregistrées. Selon une étude récente, le taux de séquestration naturelle du CO2 diminue de 0,25 % par an depuis son apogée en 2008. Cette évolution met en lumière l’urgence d’agir pour inverser cette tendance et protéger notre planète.

Comprendre le rôle de la biosphère dans l’absorption du CO2

La biosphère terrestre joue un rôle crucial dans la régulation du climat en absorbant une partie importante du CO2 émis dans l’atmosphère. Ce processus est principalement assuré par les plantes, qui utilisent le CO2 pour la photosynthèse. Ce phénomène, connu sous le nom de fertilisation du CO₂, permet aux plantes de produire du glucose et de l’oxygène, renforçant ainsi leur développement. Les stomates, petits pores situés sur les feuilles, se ferment partiellement pour limiter l’évaporation, ce qui est particulièrement bénéfique dans les régions sujettes aux sécheresses.

Cependant, malgré cet effet positif, la capacité de la biosphère à absorber le CO2 est en déclin. Les relevés de l’observatoire de Mauna Loa à Hawaï indiquent que la concentration de CO2 dans l’atmosphère augmente de 2,5 ppm par an. Si la biosphère avait maintenu l’équilibre des années 1960, cette hausse aurait été limitée à 1,9 ppm par an. Cela montre que les écosystèmes remplissent moins efficacement leur rôle d’absorption du carbone qu’auparavant.

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Les causes du déclin de l’absorption de CO2

Plusieurs facteurs contribuent à la diminution de la capacité de la biosphère à absorber le CO2. La déforestation massive est l’un des principaux responsables, car elle réduit la surface forestière disponible pour capter le CO2. De plus, la dégradation des sols et les incendies de forêt affaiblissent les écosystèmes naturels. Les effets du changement climatique, tels que la sécheresse et les températures extrêmes, exacerbent encore ces problèmes.

Les chercheurs ont identifié un pic de séquestration de CO2 en 2008, après lequel la quantité de dioxyde de carbone absorbée par les plantes a diminué de 0,25 % par an. Avant cette date, la séquestration augmentait de 0,8 % par an. Si cette tendance s’était poursuivie, elle aurait permis de réduire de plus de 30 % la croissance annuelle de la concentration de CO2 dans l’atmosphère. Cependant, cet effet bénéfique a disparu, et la séquestration est désormais en recul.

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Les conséquences du déclin sur le climat mondial

La réduction de la capacité des écosystèmes à absorber le CO2 a des implications graves pour le climat mondial. L’effet de serre s’intensifie, entraînant une accélération du réchauffement global. Ce phénomène a des conséquences sur la biodiversité, les écosystèmes et la vie humaine. Les températures records observées en janvier 2025, malgré les effets refroidissants de La Niña, illustrent l’urgence de la situation.

Les scientifiques soulignent l’interconnexion entre la crise climatique et l’érosion de la biodiversité. Pour éviter des conséquences désastreuses, il est impératif de restaurer et de protéger les écosystèmes. Cela implique de réduire les émissions de CO2, de reboiser, et de mettre en place des politiques environnementales efficaces à l’échelle mondiale.

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Les solutions possibles pour inverser la tendance

Face à la situation actuelle, des actions concertées sont nécessaires pour inverser la tendance. Les scientifiques appellent à une réduction des émissions de CO2 de 0,3 % par an pour stabiliser la situation. Cela représente un défi de taille, car les émissions augmentent en moyenne de 1,2 % par an. Des efforts immédiats et concertés sont nécessaires pour restaurer les écosystèmes et promouvoir des pratiques durables.

La reforestation et la préservation des forêts existantes sont essentielles pour augmenter la capacité de la biosphère à absorber le CO2. De plus, la mise en place de technologies de capture et de stockage du carbone peut aider à réduire les émissions. Enfin, la sensibilisation du public et la coopération internationale sont cruciales pour garantir un avenir durable.

Alors que la capacité de la Terre à absorber le CO2 diminue, la question se pose : serons-nous capables de prendre des mesures efficaces pour protéger notre planète et assurer un avenir vivable pour les générations futures ?

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Jessica, journaliste aguerrie avec une solide expérience en gestion de projet et rédaction web, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Elle capte l'attention par des contenus précis et percutants, couvrant les évolutions médiatiques avec rigueur et clarté. Contact : [email protected].

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