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Au cœur de l’Aragon, une petite bourgade espagnole du nom de Burbáguena se transforme de manière spectaculaire grâce à l’arrivée de réfugiés. Autrefois en proie à un déclin démographique inéluctable, ce village de seulement 350 habitants a accueilli un centre pour demandeurs d’asile, redonnant vie et dynamique à cette communauté rurale. Ce changement radical ne se limite pas à des chiffres ; il touche aux cœurs et aux esprits des habitants locaux et des nouveaux arrivants. En examinant cette transformation, nous découvrirons comment l’association Accem a joué un rôle crucial, les défis et succès de l’intégration des réfugiés, et l’impact durable sur la communauté.
L’ouverture du centre Accem : Une lueur d’espoir
L’association Accem, fondée au milieu du XXe siècle, a pour mission d’aider les migrants dans leur processus d’intégration. En 2021, elle a décidé d’ouvrir un centre à Burbáguena, un choix stratégique visant à revitaliser cette région rurale. Julia María Ortega García, responsable d’Accem pour l’Aragon, souligne que les villes sont devenues de plus en plus hostiles envers les nouveaux arrivants. En choisissant le milieu rural, Accem espérait offrir des conditions d’intégration plus favorables.
Depuis l’ouverture du centre, plus de 1 000 personnes y ont trouvé un refuge temporaire, en attendant l’approbation des autorités espagnoles pour une installation définitive. Parmi elles, une centaine a décidé de s’installer durablement dans la région. Cette affluence a presque doublé la population de Burbáguena, injectant une nouvelle vitalité dans ce village autrefois menacé par l’exode rural et le vieillissement démographique. Le centre d’Accem est devenu un symbole de renouveau, non seulement pour les réfugiés, mais aussi pour les habitants locaux qui ont vu leur village revivre.
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Une communauté en évolution : Les défis de l’intégration
Intégrer une population réfugiée dans un village rural présente des défis uniques. Cependant, à Burbáguena, les efforts pour surmonter ces obstacles ont été couronnés de succès. Les réfugiés, principalement originaires d’Amérique latine et d’Afrique, ont commencé à participer activement à la vie du village. Ils apprennent l’espagnol et s’impliquent dans des activités culturelles et sportives, favorisant ainsi une intégration harmonieuse.
Parmi les nouveaux arrivants, Néstor García, un Vénézuélien de 35 ans, a rapidement trouvé du travail dans une fabrique de jambon. Ce succès individuel est représentatif de l’impact positif que les réfugiés ont sur l’économie locale. Les commerces de proximité, comme la pharmacie, la boulangerie et le bar, bénéficient également de cette nouvelle clientèle. Même le bus scolaire, qui n’était plus en service, a repris ses trajets grâce à l’arrivée de 25 enfants dans le village.
Un renouveau économique : L’effet des réfugiés sur le commerce local
L’arrivée des réfugiés a non seulement redynamisé la vie sociale de Burbáguena, mais a aussi eu un impact économique significatif. Le boulanger Jesús Peribáñez, qui fournit du pain au centre et enseigne son métier à certains réfugiés, décrit cette transformation comme une « révolution ». Pour lui, l’augmentation de la population a permis de revitaliser son entreprise, qui reste essentielle pour le quotidien des villageois et des environs.
En outre, cette nouvelle dynamique économique a ouvert des perspectives pour les jeunes, qui auparavant quittaient massivement le village en quête d’opportunités dans les grandes villes comme Barcelone, Madrid ou Valence. Le village, considéré comme un désert démographique, trouve une nouvelle raison d’être grâce à l’arrivée des réfugiés. La présence d’une main-d’œuvre jeune et motivée a également permis à d’autres entrepreneurs locaux de voir un avenir plus prometteur pour leurs activités.
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Le défi de la mémoire collective : Un retour aux racines
Pour les habitants de Burbáguena, le retour de la vitalité dans leur village est aussi un rappel de leur propre passé. Le maire, Joaquín Peribáñez, souligne que l’arrivée des réfugiés fait écho aux expériences d’émigration vécues par les anciens du village. À une époque où l’Espagne était un pays d’émigration, de nombreux habitants ont quitté Teruel pour chercher une vie meilleure ailleurs.
Ce lien entre les générations est renforcé par des individus comme Souleymane Ali Dobi, un réfugié nigérien, qui trouve du réconfort dans le contact avec les personnes âgées du village. La capacité des réfugiés à créer des liens émotionnels avec les locaux témoigne d’une générosité et d’une empathie notable. Ce partage de souvenirs et d’expériences enrichit la communauté dans son ensemble, créant une atmosphère de solidarité et de compréhension mutuelle.
Alors que Burbáguena continue de se transformer, comment d’autres villages ruraux pourraient-ils également bénéficier de l’accueil de réfugiés pour revitaliser leurs communautés?
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Quelle belle initiative! J’espère que d’autres villages suivront cet exemple. 😊
Comment la communauté locale a-t-elle réagi à l’arrivée des réfugiés?
Bravo à Accem pour cette réussite! C’est inspirant. 💪
Est-ce que d’autres villages en Espagne envisagent de faire la même chose?
J’aimerais voir plus d’articles sur les histoires individuelles des réfugiés. 🙏