Dans l’espace, gravite une multitude de débris, aboutissements de nos incessantes missions spatiales. Même si les probabilités sont infimes, qu’en serait-il si l’un de ces débris venait à atterrir près de chez vous ?
Les données suggérant un danger minime
Chaque jour, l’espace se peuple d’engins et de débris, vestiges de notre quête constante d’exploration spatiale. Ces débris, bien qu’ils représentent une réalité inquiétante de pollution spatiale, pose également une question : peuvent-ils tomber sur nous ? Les statistiques semblent rassurantes. Jusqu’à maintenant, seulement une personne a été touchée par des débris spatiaux. Il s’agit de Lottie Williams, résidente de l’Oklahoma frappée par un fragment d’une fusée Delta II en 1997, heureusement non-fatal. Ce type d’incident est donc extrêmement rare. En fait, la probabilité d’être atteint par un débris spatial est d’une chance sur mille milliards, vous avez plus de chances de gagner au loto.
L’augmentation des lancements spatiaux : risque multiplication
Cependant, le nombre de missions spatiales s’est drastiquement accru depuis les années 90. En l’an 2023 seulement, il y a eu 211 lancements réussis, ce qui représente une augmentation de 19% comparé à 2022. De plus, l’année 2023 a compté presque 2900 satellites en orbite autour de la Terre, soit 17% de plus que l’année précédente. Cette réalité implique nécessairement une augmentation des probabilités de collision entre les débris, et subséquemment, une augmentation des risques pour nous, Terriens.
Un cas emblématique : alejandro otero
En mars 2024, ces statistiques ont pris une tournure plus concrète pour Alejandro Otero, un résident de Naples en Floride. Sa maison a été percutée par un objet venu du ciel. Ce débris de 900 grammes a non seulement détruit le toit de sa maison mais a également traversé deux étages de son habitation. Il a été confirmé par la NASA que ce débris provient d’une palette de 2,5 tonnes larguée par la Station Spatiale Internationale (ISS) en 2021 qui, irrégulièrement, n’a pas entièrement été détruite lors de son entrée dans l’atmosphère.
Alors que ces faits peuvent sembler anxiogènes et pourtant, ils sont infimes comparé à ce qui se passe réellement au-dessus de nos têtes. Bien qu’extrêmement rares, les cas de Lottie Williams et Alejandro Otero nous rappellent que le risque bien qu’il soit minuscule, existe bel et bien. Ils nous invitent également à considérer notre impact sur l’espace, une pollution moins visible mais bien réelle, résultante de notre envie constante d’exploration spatiale.
Face à cette pollution spatiale, et à la fréquence galopante des lancements, doit-on compenser notre curiosité avec des moyens de gestion de ces débris augmentant en nombre ? Doit-on repenser notre approche de l’espace, ce lieu vaste et mystérieux regorgeant de tellement de choses que nous ne comprenons pas encore totalement ?