Le bien-être animal est au cœur des préoccupations de beaucoup de Français, sensibles aux images des abattoirs. Mais aujourd’hui, ce sont les productions de jambon de Parme que les militants pointent du doigt.
Un produit dont la population raffole
Le jambon de Parme est un produit consommé avec beaucoup de ferveur dans certaines régions. On le fabrique exclusivement dans le nord de l’Italie, et il fait l’objet d’une prestigieuse AOP. Mais depuis quelques années, ce produit a comme un arrière-goût douleureux.
Des militants vegan de l’association Essere Animali ont filmé clandestinement ces élevages intensifs. Ils s’introduisent la nuit dans ces fermes de l’horreur, et découvrent des animaux confinés, entassés même, mais aussi mal nourris, peu soignés et parfois, cannibales. Un militant explique qu’ils ne se mangeraient pas entre eux s’ils avaient de la place, s’ils étaient libres. Dans ces élevages, ils s’ennuient et subissent donc un stress hors normes.
Des conditions de vie horribles dénoncées pour ces porcs
Les truies passent près de la moitié de leur vie dans de petites cages mesurant deux mètres sur soixante centimètres. Elles n’en voient jamais l’extérieur et ne peuvent même pas se retourner. Ces vidéos tournées par les militants ont choqué toute l’Italie. L’association collecte les vidéos, et détient des heures d’images de maltraitance, de douleur, de tortures. Largement diffusées sur les réseaux sociaux, elles indignent celles et ceux qui les découvrent. Et elles prouvent que nous sommes loin de la représentation haut de gamme qui est faite du jambon de Parme.
Les images de l’un de ces élevages (attention, ces images sont difficiles et peuvent heurter les personnes sensibles) :
Ainsi, les responsables de ces élevages ont été condamnés à de lourdes amendes. L’un d’entre eux fera bientôt l’objet d’un jugement pour les atrocités commises sur les bêtes. Ces conditions de vie découlent d’une production toujours plus intensive d’un produit d’appellation d’origine protégée, dont le commerce pèse 800 millions d’euros par an. L’industrie vend chaque année huit millions de cuisses de ces porcs subissant ces horribles traitements.
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