Moins vous polluez, plus vous avez de chances d’avoir gratuitement accès à internet illimité en dans la capitale des Pays-Bas, Amsterdam !

La pollution de nos villes est devenue ces dernières décennies un problème planétaire, dont le principal enjeu est la santé de la population de notre planète. L’on se souvient encore il y a quelques jours de ces épais brouillards chargés de particules fines en suspension à Pékin, mais aussi des pics de pollution dans nos villes françaises ou l’air vicié des rues de Dubaï.

Face à ce phénomène sans cesse amplifié par les activités irresponsables de l’Homme, quelques initiatives éco-responsables naissent ici et là, notamment ce gratte-ciel absorbeur de pollution à l’étude outre-atlantique, ou, ce projet beaucoup plus proche, visant à conscientiser les populations à la pollution des villes, en contrepartie d’un accès gratuit et illimité à Internet via des bornes WiFi. Ça se passe à Amsterdam, et il faut dire que l’initiative remporte un franc succès.

Un réchauffement climatique de plus en plus dévastateur

Le réchauffement climatique est une réalité, n’en déplaise à Donald Trump. En effet, si le nouveau Président américain peut se réjouir de vivre dans une enceinte clause qu’est la Maison Blanche dont les échanges aussi bien physiques que chimiques avec le milieu extérieur sont scrutés et purifiés au maximum, dans certaines zones du globe, les saisons n’existent plus.

En Afrique Centrale par exemple, (région qui ne connait que deux saisons : sèche et pluvieuse), il nous revient que les saisons s’entremêlent, les populations se retrouvant dans des lits d’inondation en plein mois de février, alors que la saison des pluies s’étend de juillet à octobre. En Asie du Sud, aux Philippines, les catastrophes naturelles climatiques sont de plus en plus nombreuses, et frappent plus fort qu’auparavant.

Même en terre Trumpienne (aux USA), la Louisiane est depuis des semaines sous le joug de typhons dévastateurs, bien plus meurtriers qu’il y a quelques années. Tout ceci nous fait prendre conscience de l’ampleur des conséquences des activités de l’Homme sur notre planète et son climat.

Si en Europe nous sommes encore dans une moindre mesure épargnés par des manifestations agressives du réchauffement climatique, il n’en demeure pas que nous faisons face à une montée sans précédent du degré de pollution de l’air que nous respirons dans les grandes villes. Les autorités ayant pour l’instant péché à trouver des solutions adéquates pour régler ce problème, quelques particuliers relativement ingénieux ont décidé de monter à l’assaut du climat, mais en amont, afin de conscientiser les populations sur leurs habitudes quotidiennes, afin de limiter leurs parts de pollution.

C’est ainsi que naquît l’initiative de Joris Lam, un jeune néerlandais à l’origine du projet TreeWiFi. Derrière ce nom, se cache en fait une idée éco-responsable, dont le but est de sensibiliser en contrepartie d’un accès gratuit et illimité à des bornes WiFi, les Amstellodamois sur la question de la qualité de l’air de leur ville.

TreeWiFi, des oiseaux au secours de l’air d’Amsterdam

L’idée de Joris Lam et ses collaborateurs ingénieurs, est toute simple. Nicher dans les branches des arbres d’Amsterdam des cabanes à oiseaux comportant des bornes WiFi, reliées à un accès à Internet ainsi que des outils de mesure de la qualité de l’air de la capitale néerlandaise. Libre d’accès à tout moment, gratuit et illimité, la seule condition pour pouvoir se connecter à Internet via TreeWiFi, est que l’air de la ville soit respirable, et que la concentration de particules fines ne dépasse pas le seuil national autorisé.

Expliqué ainsi, beaucoup se demandent comment des cabanes à oiseau peuvent aider à améliorer la qualité de l’air d’Amsterdam. Pour y voir plus clair, il est important de voir l’initiative sous un autre angle. En effet, en rien les cabanes du projet TreeWiFI n’ont d’impact sur l’air d’Amsterdam. Seulement, puisque de nature l’Homme est toujours attiré par ce qui est gratuit, l’idée est de proposer un accès gratuit à internet de bonne qualité, afin d’inciter les habitants de la ville à changer leurs habitudes de consommation ou de pollution. Ceux-ci pour conserver leur connexion gratuite, devront tout faire pour que le seuil critique de pollution de ne soit jamais dépassé.

En effet, ce seuil atteint, l’accès à internet est suspendu, il sera rétabli lorsque tout sera rentré dans l’ordre. Outre l’accès à Internet, les cabanes à oiseau de TreeWiFi donnent quelques indications quant à la qualité et la composition de l’air ambiant, de même que quelques idées assez intelligentes et connues, visant à expliquer aux populations comment conserver toujours bas le niveau de pollution de l’air, et donc par ricochet, leur accès gratuit à Internet. Par exemple, privilégier le vélo en lieu et place de sa voiture pour diminuer la pollution permettrait de rétablir Internat.

TreeWifi Amsterdam

Des primes à la clé pour les écolos

Visant avant-tout la conservation de la qualité de vie à Amsterdam, Joris Lam est en pourparlers avec les autorités locales, afin de créer un système de récompenses, qui octroierait des avantages de toute sorte aux quartiers les plus verts de la ville. Comment cela sera-t-il possible ? Tout simplement grâce aux outils de mesure embarqués dans les nichoirs de TreeWiFi. En effet, en fonction des données collectées par ces cabanes à oiseau, il sera aisément possible de séparer les bons des mauvais élèves.

« Imaginez par exemple que vous parveniez à convaincre vos voisins d’améliorer la qualité de l’air pendant trois mois d’affilée, et que la ville décide alors d’installer une nouvelle air de jeux pour les enfants, ou qu’elle débloque davantage de budget pour l’entretien des espaces publics. Il s’agit pour moi de l’objectif ultime à atteindre »… soulignait Joris Lam interviewé par FastCoExist.

Enfin, à la question de savoir pourquoi avoir choisi des cabanes à oiseau, il répond qu’il s’agit d’un choix purement esthétique, permettant d’intégrer plus discrètement TreeWiFi dans le paysage qu’une borne électronique. Toutefois, leur vocation première n’est pas d’accueillir des oiseaux, même si elles sont étanches.

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Jessica, journaliste aguerrie avec une solide expérience en gestion de projet et rédaction web, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Elle capte l'attention par des contenus précis et percutants, couvrant les évolutions médiatiques avec rigueur et clarté. Contact : [email protected].

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