La Seine se verra bientôt colonisée par des taxis d’un genre nouveau. En quoi consistera exactement les trajets au-dessus du fleuve de la capitale Française ?
Il faut avoir sillonné les rues de Paris pour savoir ce qu’est un embouteillage monstre. Pour pallier à cette problématique s’amplifiant grandement d’année en année, des chercheurs français, plus précisément spécialisés dans le secteur de l’ingénierie automobile, ont pensé à développer un taxi d’un genre nouveau, qui ne roulera pas sur le bitume de la capitale, mais « volera » au-dessus de la Seine, l’emblématique fleuve de Lutèce. Baptisés Sea Bubble, les futurs taxi volants de la Seine n’auront plus aucun secret pour vous après cet article.
En effet, beaucoup en ont parlé en long et en large sans pour autant donner la quintessence de l’information que les futurs usagers de ces taxis futuristes débarquant en 2017 se devaient de savoir à leur sujet. Quatre questions pour tout savoir des futurs taxis volants de la Seine.
Quel est le but de ces taxis volants ?
Paris outre ses allées mythiques et légendaires, est aussi devenu malheureusement avec le temps un centre de concentration de la pollution. Du fait des activités de l’Homme, notamment la conduite automobile. En effet, la capitale est littéralement asphyxiée sous les fumées des pots d’échappement des véhicules, aussi bien privés que publics. C’est donc dans le but premier de réduire la prolifération de particules fines et fumées toxiques liées à la conduite automobile, que la ville de Paris s’est lancée dans le projet Sea Bubble.
Dans un second temps, il s’agit aussi pour les pouvoir publics de trouver une solution adéquate au problème de bouchons, car en la matière, difficile de concurrencer Paris, et ses embouteillages kilométriques.
Le projet a connu un tel engouement que la maire de Paris, Anne Hidalgo, a donné son aval en 2015. Ce qui signifie clairement que le Sea Bubble n’est plus à l’étape du prototypage.
Comment fonctionnent les taxis électriques volants ?
Signifiant littéralement « bulle de mer », le Sea Bubble est avant tout un véhicule électrique, qui sera en mesure de léviter au-dessus du cours d’eau parisien. De la taille d’une petite voiture de capacité moyenne (Renault Clio par exemple), le Sea Bubble est particulier en ce qu’il dispose à l’avant et à l’arrière de sortes d’ailes arquées qui font 45 degrés d’avec la normale. Ces ailes plongeront dans l’eau de la Seine. En effet, une fois garé le véhicule sera à moitié immergé dans l’eau. Cependant, une fois une certaine vitesse atteinte, la capsule s’élèvera dans les airs, de quelques centimètres néanmoins.
Pourquoi construire un véhicule qui au départ est semi-immergé puis s’élève dans les airs ? Tout simplement, dans un premier temps, pour éviter que ce dernier ne produise de vagues susceptibles d’abîmer les berges, ou de gêner la navigation des bateaux et péniches naviguant sur le fleuve. Dans un second temps, c’est par souci pour la santé des occupants du taxi, qui seront exempts de maux de mer. C’est effectivement bien pensé. Véhicule électrique oblige, le Sea Bubble devra être rechargé, et cela se fera au quai. En effet, des hydroliennes seront installées sous la Seine, et généreront du courant électrique, utilisé pour recharger les batteries du Sea Bubble.
Concernant la dynamique des Sea Bubble, chaque taxi volant est équipé d’un moteur électrique qui entraînera deux hélices. De même, chaque voiture aura une autonomie de 100 km, et se déplacera à 18 km/h au maximum. Il est tout à fait possible que les Sea Bubble se déplacent plus rapidement, mais il s’agit là de la vitesse maximale autorisée sur la Seine.
Les trajets ne seront pas arbitrairement choisis par les occupants, puisque les berges du fleuve abriteront des stations d’amarrage, d’où embarqueront et débarqueront les passagers. Une station située au pied de l’Assemblée nationale sera prochainement dotée des 5 premiers Sea Bubble. Leur arrivée est programmée pour le printemps prochain.
Les concepteurs du Sea Bubble ont même pensé au développement d’une application du style Uber, afin de commander son trajet depuis son smartphone à la maison, et ne se rendre à la station que pour embarquer.
Qui pilotera les futurs taxis volants ?
Pas la peine de vous imaginer au volant de l’un de ces engins, dont le coût de conception et de fabrication a coûté des centaines de milliers d’euros. En effet, aux commandes vous trouverez un chauffeur, qui pourra ramasser jusqu’à 4 passagers en une navette, entre les différentes stations. Il n’est cependant pas exclu que dans un futur proche les Sea Bubble soient dotées d’un pilotage automatique à la Tesla Motors.
Combien ça coûte exactement ?
Comme toujours, il est nécessaire pour le contribuable de savoir combien il déboursera une fois les voitures mises en service, pour se déplacer sur la Seine dans un Sea Bubble. Si pour le moment il est impossible d’en savoir plus à ce sujet, Alain Thébault inventeur des Sea Bubble, affirmait il y a peu que le premier prototype de Sea Bubble a coûté 800.000 € à produire, et on comprend très bien pourquoi, entre les frais de R&D et les brevets… Il espère développer son concept pour dès l’année prochaine, être en mesure de produire un module Sea Bubble à 12.000 €.
Le mois de juin 2017 est l’échéance à laquelle vous devriez voir les Sea Bubble voler au dessus de la Seine.