Un combat sauvage tourne à l’avantage du plus rapide et du plus malin. Un Grand Géocoucou terrasse un crotale !
Pourquoi il ne faut jamais se fier aux apparences: c’est la question (rhétorique) qui me vient à l’esprit quand je vois cette vidéo (ci-dessus). Celle-ci nous montre un combat entre un Grand Géocoucou et un crotale d’Amérique. À première vue, le serpent (un crotale) semble beaucoup plus imposant, beaucoup plus fort. Une simple morsure tuerait l’oiseau qui se trouve en face de lui. Son venin tuerait un homme.
Malheureusement pour le crotale, l’oiseau en question, un Grand Géocoucou, est réputé pour sa capacité à terrasser les crotales, justement. L’oiseau, s’accroupit et, les ailes tombantes, commence par tourner autour du reptile replié sur lui-même afin de mettre sa vitesse à l’épreuve. Au moment où le serpent s’élance pour frapper le géocoucou, celui-ci se replie avec rapidité pour aussitôt après se jeter sur sa proie, momentanément vulnérable, et la saisir par la tête. Le géocoucou frappe ensuite vigoureusement le crotale au sol pendant plusieurs minutes, après quoi il l’avale ou l’emporte pour nourrir ses petits.
Quelle leçon ! Bien que violente, la vidéo ne fait que montrer la réalité de la nature très sauvage, et surtout la façon dont certains animaux, à priori vulnérables, s’adaptent à leur environnement pour pouvoir survivre et se nourrir. A noter que le Grand Géocoucou est le modèle du fameux « Bip Bip », un personnage de dessin animé réputé pour sa vitesse incroyable. Le géocoucou est en effet l’oiseau le plus rapide d’Amérique… quand il est au sol. Cette capacité lui ont valu le nom de « coureur de route » en anglais (Roadrunner). Il peut courir jusqu’à 42 km/h.