Une équipe de l’université de Californie a fait un constat pour le moins étonnant sur le cormoran de Brandt. Des épisodes plus fréquents du phénomène climatique El Niño pourraient lui être bénéfiques.
Les oiseaux marins sont en péril
Durant le XXe siècle, la fréquence des épisodes d’El Niño s’est accélérée. Ce phénomène climatique se manifeste sous la forme d’un courant d’eaux chaudes dans le Pacifique. En moyenne, il survient tous les douze ans. Mais, aujourd’hui, il est de retour tous les quatre ans.

El Niño engendre l’augmentation de la température du Pacifique et influence alors la vie marine ainsi que la chaîne alimentaire. Et pourtant, l’accélération du phénomène pourrait être positive pour le cormoran de Brandt. Selon l’équipe de l’université de Californie, l’espèce est très sensible aux changements environnementaux. La combinaison des phénomènes climatiques engendrée par El Niño favorise l’augmentation de la population et diminue les chances de voir l’espèce disparaître.
El Niño est plus fréquent, mais moins long
Selon les chercheurs, le phénomène El Niño est plus fréquent, mais il est aussi moins long. Après chaque épisode d’El Niño survient La Niña. Ses effets de rafraîchissement sur l’eau semblent plus durables à mesure que le phénomène s’accélère. Sur le long terme, cela génère des périodes défavorables aux oiseaux bien plus courtes. Le cormoran vit environ vingt ans. Sa longévité lui permet de bénéficier des effets de La Niña sur la vie marine. Et le constat pourrait être le même pour certaines autres espèces d’oiseaux ou de poissons.

Les auteurs précisent néanmoins qu’un réchauffement climatique n’aurait rien de favorable aux oiseaux sous-marins. Pour le moment, l’un des effets causés par le changement du climat serait de réduire la durée et d’accélérer la fréquence d’El Niño. Mais cela ne présage rien pour les temps à venir. Les changements demeurent imprévisibles.