Le quotidien des hommes modernes est marqué par des distractions numériques incessantes. Les conséquences de ces dernières sur nos compétences et notre santé cognitives s’avèrent souvent déroutantes. Mais comment gère-t-on ces interruptions constantes du point de vue de la cognition ? Voici une plongée dans l’univers de notre cerveau.
Réalité de la distraction numérique
Chaque jour, nos écrans s’illuminent avec une pléthore de notifications, créant sans cesse des interruptions dans nos activités quotidiennes. Que ce soit par le biais des téléphones, des ordinateurs ou des objets connectés dans nos maisons intelligentes, ces perturbations introduites par les technologies numériques semblent augmenter avec une vigueur inébranlable.
Selon les études, ces interruptions numériques peuvent prolonger le temps nécessaire pour accomplir une tâche de 3% à 27%. Mais qu’est-ce qui se passe vraiment dans nos cerveaux lorsqu’un appel ou un e-mail nous distrait de notre travail ou de nos pensées?
Le coût des interruptions numériques
Au travers de recherches en psychologie cognitive, les effets des distractions numériques sur notre capacité cognitive se dessinent. Selon les résultats, ces interruptions sont couramment liées à une augmentation du niveau de stress, un sentiment accru d’épuisement moral et physique, et une propension à l’apparition de risques psycho-sociaux, voire de burn-out.
Elles ont également un impact sur notre comportement, notre concentration et la réalisation de nos tâches. De ce fait, l’important est de trouver un juste équilibre entre l’utilisation des technologies et notre capacité à nous concentrer pour maintenir notre bien-être.
Impacts dans la vie privée et professionnelle
Il faut noter que personne n’est épargné par ces interruptions, que vous soyez à la maison ou au travail. Une personne peut mettre en moyenne plus d’une minute pour reprendre son travail après avoir consulté sa boîte mail. Face à ce constat, comment parvient-on à maintenir notre concentration et à accomplir nos tâches de manière efficace ?
Le rôle prédictif du cerveau
La réponse à cette question se trouve dans la manière dont notre cerveau fonctionne. Il a été démontré que notre cerveau réalise sans cesse des prédictions sur ce qui va se produire, pour ajuster notre comportement et réaliser l’action appropriée. Lorsque nous entreprenons une tâche, notre cerveau établit des boucles prédictives et d’anticipation, pour que les activités se déroulent de la manière la plus fluide possible.
Quand les interruptions surviennent
Cependant, lorsqu’une interruption survient, notre cerveau est contraint d’adapter son action et ses prédictions, car cette distraction n’avait pas été envisagée. C’est ce qu’on appelle une rupture de fluence, qui modifie notre comportement et la manière dont nous traitons l’information.
Cette rupture force notre cerveau à rechercher la cause de l’interruption et à déployer notre attention pour trouver des stratégies d’adaptation. Ce processus entraîne une augmentation du stress, une démobilisation de la concentration, et une pause dans la tâche en cours.
Vers une vie numérique plus saine
Heureusement, il existe des stratégies qui peuvent aider à réduire et mieux gérer les interruptions numériques. Des mesures comme la création de zones sans interrupteurs, la désactivation temporaire des notifications, ou l’accueil de technologies intelligentes qui minimalisent les distractions environnementales peuvent s’avérer utiles.
Il est toutefois nécessaire de poursuivre les recherches pour mieux comprendre les facteurs cognitifs, comportementaux et contextuels qui favorisent ou limitent ces stratégies. Quelles autres actions pourrions-nous mettre en place pour optimiser notre interaction avec les technologies et minimiser leur impact sur notre vie quotidienne ?