Depuis que la pandémie de coronavirus s’est déclarée en Chine, c’est tout un pan de l’économie mondiale qui est mis à mal. Et à mesure que le temps passe, on se rend compte que l’arrivée de ce virus dans notre société moderne n’aura finalement pas eu que des conséquences négatives, puisque depuis que le coronavirus sévit il semblerait que les taux d’émission de CO2 sont en baisse dans le monde entier. C’était déjà le cas de la Chine, c’est désormais le cas de nombreux pays d’Europe et d’Amériques.

Le cas de la Chine

La Chine est le pays qui émet le plus de gaz à effet de serre au monde. De loin plus que tous les pays d’Europe cumulés. Or depuis que le pays est secoué par le coronavirus on a observé une chute nette de plus d’un quart de ses émissions de CO2 entre mai et février comparativement à 2019.

On sait combien limiter les émissions de gaz à effet de serre sont un défi essentiel à relever. D’ailleurs, un accord de 2017 a fixé des objectifs. Malheureusement à ce jour, ils ne sont pas atteints. Et la situation est même pire le jour du dérèglement en France ayant été atteint le 5 mars. À quoi correspond ce jour et comment est-il calculé ? On vous répond ! À quoi correspond le jour du dérèglement ? Soucieux du réchauffement climatique, plusieurs pays ont établi un pacte pour réduire leur émission de CO2. Pourtant le 5 mars 2020, la France a déjà émis la totalité de gaz à effet de serre qui devait être son quota d’une année entière et cela correspond à 80 millions de tonnes. Le seuil pour trois cent soixante-cinq jours a été atteint uniquement en deux mois et cinq jours. À partir de ce jour, la France participerait activement au réchauffement climatique. Pour y remédier, elle devrait respecter la neutralité carbone, c’est comme si elle vivait à crédit concernant ces émissions. Elle devrait restreindre tout cela afin d’atteindre un nouvel objectif pour l’année 2050. Autant vous dire que c’est impossible… Comment ces données ont-elles été obtenues ? Un regroupement d’ONG appelé Affaire du Siècle, comptant à son sein les organisations telles que Notre Affaire à Tous, la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme, Greenpeace France ou encore Oxfam France, a sollicité les services du cabinet de Conseil Carbone 4 pour pouvoir obtenir ces résultats. Ces chiffres ont été calculés par la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC). Pourtant il semblerait que seules les données terrestres ont été prises en compte. Qu’adviendra-t-il alors si on y avait inclus les données maritimes ? Pays fortement industrialisé, la France n’a pas pu respecter les termes de l’accord de 2017 et a dépassé son capital de C02. À partir du 5 mars 2020, jour de dérèglement, elle devrait se restreindre et atteindre de nouveaux objectifs prévus pour 2050. Malheureusement, ce n’est pas au programme pour l’instant…
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Le cas de l’Italie

Lui aussi grand pollueur, l’Italie est depuis quelques jours confinée et sa population est appelée à rester à la maison pour éviter de servir de support à l’expansion du territoire national avalé par la pandémie du Covid-19. Or depuis l’espace, les effets positifs de ces mesures sont visibles grâce à des images satellites proposées par l’Agence Spatiale Européenne (ESA).

Diminution spectaculaire de la pollution en Italie depuis la mise en quarantaine
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Du coup, coronavirus = planète sauvée ?

Cet essai est assez délicat dans la mesure où plus la pandémie de coronavirus perdure, plus nombreux sont les vies humaines qui sont perdues du fait de la virulence de cette infection. Du coup, bien que l’arrivée du coronavirus ait eu pour effet de réduire drastiquement les taux d’émission de gaz à effet de serre ou la pollution humaine, il faut rester prudent quant à son appréciation de cette situation.

 

Cependant, les faits sont là et on observe bel et bien que tout va mieux pour la planète depuis que les mesures fortes ont été prises par les nations en vue d’endiguer la propagation du Covid-19.

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Jessica, journaliste aguerrie avec une solide expérience en gestion de projet et rédaction web, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Elle capte l'attention par des contenus précis et percutants, couvrant les évolutions médiatiques avec rigueur et clarté. Contact : [email protected].

2 commentaires
  1. Sauver la planète en détruisant des vies humaines, je n’aurais pas osé le dire. Vous n’allez pas vous faire que des amis! Par contre si l’humain se montrait intelligent, il résoudrait les problèmes de surpopulation, de pollution et respecterait les autres formes de vie, animale, végétale, etc. Héla, je ne serai plus de ce monde lors du désastre annoncé, mais je pense que ce sera pire que le coronavirus : famines, épidémies diverses, cataclysme climatique et écologique, etc.

    • Bonjour et merci pour votre brillant commentaire,

      En effet, nous ne parlions là que du pan écologique d’un sauvetage de la planète. En ne tenant pas compte objectivement dans le cadre de cet article du nom nombre de morts générés par cette pandémie.

      Cordialement, Kevin @LaRedaction

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