Selon Passeport Santé, en 2016 8,5 % des habitants de la Terre étaient diabétiques. Cette population de malades ne cesse de croître, puisqu’elle était d’« à peine » 422 millions en 2014. Maladie hautement mortelle et dont on ne guérit pas à ce jour, le diabète pourrait bientôt être éradiqué de la liste des pathologies incurables. En effet, des chercheurs américains pensent être sur la bonne voie pour guérir les patients diabétiques, à l’aide d’une seule et unique pilule.
Comment y sont-ils parvenus ? D’ailleurs c’est quoi le diabète ? Voici notre dossier santé de ce mercredi.
Au fait, c’est quoi exactement le diabète ?
Beaucoup en entendent parler mais peu savent avec exactitude ce qu’est réellement le diabète. La communauté médicale s’accorde à dire que le diabète est une pathologie chronique (et donc qui perdure toute la vie durant), qui affecte la manière dont le taux sanguin de sucre (sous forme de glucose) est régulé. Dit comme ça c’est suffisamment digeste, mais pour les puristes nous dirons que le diabète est une maladie chronique qui se caractérise par un taux anormalement élevé en continu du sucre dans le sang.
En effet, lorsque nous mangeons, ce sont les micro-éléments contenus dans les aliments que nous ingurgitons qui sont essentiels au bon fonctionnement de notre organisme. Notamment les protéines réutilisées pour renouveler les constituants du matériel génétique de nos cellules, les lipides qui participent à la reconstruction de la charpente des tissus du corps. Et le glucose, utilisé par le corps comme matière première pour produire de l’énergie biologique.

Une fois ces aliments ingérés ceux-ci transitent le long du tube digestif. Où la bouche broie, l’œsophage permet le passage du haut appareil digestif vers le bas appareil digestif. L’estomac débute la transformation chimique des aliments, qui quittent le stade pseudo-solide (après broyage dans la cavité buccale) pour le stade liquide. Ensuite par des mouvements d’ondulation dus à l’élasticité de la paroi des organes du tube digestif ce bol liquide transite le long des intestins où chacun des constituants susmentionnés (protéines, lipides et glucose) est capté puis déversé dans le flux sanguin par des cellules spécialisées.
Dans le cas du glucose, ce dernier lorsqu’il est en excès dans l’organisme (après un repas par exemple) active des mécanismes conduisant à la sécrétion de certaines substances. Dont l’insuline. L’insuline ayant pour rôle premier de faciliter la captation du glucose par les sites de stockage, afin de réduire le taux sanguin de glucose, ou glycémie. Ce glucose est stocké dans diverses parties du corps humain, dont le foie et les muscles.

Il peut cependant survenir un événement durant lequel le glucose n’arrive plus à être stocké dans ses sites usuels d’emmagasinage. Soit parce que l’organisme durant sa genèse dans l’utérus maternel a hérité d’une tare génétique conduisant à une malformation qui aboutit à la non-production d’insuline. Soit parce qu’à partir d’un certain âge ou du fait d’une condition particulière (grossesse) le corps devient moins sensible aux signaux de l’insuline. Du coup le glucose se retrouve en quantités anormales dans le sang. On parle dès lors de diabète.
Pour information, le taux normal de glucose dans le sang, la glycémie, est compris entre 0,8 et 1 g/l de sang. Au-delà de 1,26 g/l de glycémie en dehors des périodes de repas, le patient est à surveiller et à risque de développer un diabète. Au-delà de cette valeur seuil, successivement durant un laps de temps donné et à jeun, le patient est d’emblée considéré comme diabétique.

Par ignorance ou parce que l’information est mal véhiculée dans les médias, le commun des mortels pense à tort que le diabète tue. Pourtant, c’est faux. Très faux.
Le diabète ne tue pas, mais conduit à la mort
Quels qu’ils soient, dans leur grande majorité les agents pathogènes (bactéries, parasites) ont une affinité particulière avec le glucose. Ainsi, un organisme dans lequel la glycémie est en permanence haute est un véritable nid à agents pathogènes susceptibles de favoriser l’installation de nombre de maladies.
Du coup les patients diabétiques sont sujets à un nombre conséquent d’infections. Du fait du nombre conséquent de germes contenus dans leur flux sanguin et de la pagaille que cela crée. Dont notamment une immunodépression. Par ailleurs le glucose en très forte quantité a des effets pervers sur l’organisme qui peuvent conduire à la destruction de certains organes. On peut notamment citer les maladies oculaires, dermatologiques rénales ou de tout autre organe ou système du corps, lié au diabète.
Vous comprendrez in fine que ce n’est pas le diabète qui tue. Mais c’est le désordre qu’il crée dans l’organisme qui finit soit par le fatiguer, soit par en détruire certaines parties. Et la finalité est la mort du patient. La prise en charge du diabète selon le stade de la maladie consiste essentiellement en la prise d’un substitut de l’insuline sous forme de comprimés, ou sous forme injectable. Avec notion de prise médicamenteuse au long cours et au quotidien.
Une maladie qui gagne du terrain, nos habitudes alimentaires en cause
Toujours selon Passeport Santé, dans les années 1980 la Terre comptait 108 millions de diabétiques. De nos jours, on est bien au-dessus de la barre des 430 millions et ce chiffre ne cesse de croître. Qu’est ce qui explique l’augmentation du nombre de diabétiques dans le monde ? Tout simplement nos habitudes alimentaires et notre hygiène de vie.
Les produits industriels que nous consommons sont bourrés d’additifs (sucres lents et lipides en tête). Ceux-ci le plus souvent ont un effet revigorant immédiat mais délétère au long cours. On pense notamment aux sodas, à la malbouffe et à tous ces petits plats si gentiment et amoureusement concoctés par les groupes agroalimentaires.

Combiné au fait que de moins en moins de sujets sont attirés par la pratique d’une activité physique – tout en précisant que le sexe ne fait définitivement pas partie de la liste des disciplines sportives – et consomment de moins en moins de fruits (qui contiennent pourtant du glucose naturel et sous sa forme la plus pure et peu toxique pour l’organisme) on a une bombe à retardement qui aboutit inévitablement au diabète. D’où l’intérêt d’un dépistage et d’une prise en charge précoces.
Une prise en charge compliquée du fait d’un dépistage difficile
Le dépistage et la prise en charge précoces du diabète pourraient sauver des millions de vies dans un monde où la propagation de la maladie est juste effroyable. En effet, à ce jour 193 millions de personnes ignoreraient qu’elles sont diabétiques.
Nous vous recommandons donc de régulièrement demander une situation de votre glycémie à la pharmacie du coin, au dispensaire ou toute entité médicale de votre localité. Ce suivi pourrait vous sauver la vie.

Toutefois, pour ceux d’entre vous combattant le diabète, une lueur d’espoir surgit des États-Unis. Une équipe de chercheurs du Brigham and Women’s Hospital (BWH) pense en effet avoir déniché le bon filon quant à la prise en charge et la guérison du patient. Grâce à une pilule.
Une seule pilule pourrait-elle vraiment guérir de la maladie ?
Dans la pléthore de thérapies antidiabétiques, on retrouve le pontage gastrique. Pour les profanes il s’agit d’une intervention chirurgicale consistant en la résection de l’estomac et de l’intestin grêle. Tout en accolant l’un en l’autre.
Vous vous rappelez, plus haut nous disions que l’estomac joue un rôle dans l’alimentation car permettant de passer du pain, de la viande, du poisson et autres denrées à des protéines, lipides et glucose grosso-modo. Et l’intestin grêle absorbait ces nutriments et leur insertion dans le courant sanguin. Une diminution de la taille de l’estomac et de la longueur du grêle résulteraient dès lors en une diminution de la quantité d’aliments et nutriments que notre corps capte et assimile. La résultante étant la diminution de la glycémie avec perte de poids en prime.

Les chercheurs américains pensent avoir trouvé une molécule, une pilule qui induirait les même effets qu’un pontage gastrique. Mais sans avoir recours à la chirurgie. Car si sur le papier le pontage gastrique semble être LA solution au diabète, beaucoup de médecins pointent du doigt les effets pervers d’une telle intervention à long terme sur l’organisme.
La pilule que se préparent à tester sur les humains les chercheurs du BWH embarque le sucralfate, une molécule déjà approuvée par la FDA pour le traitement des ulcères gastro-intestinaux. Cette molécule déjà testée sur des rats aurait la particularité de réduire de 47 % la réponse au glucose après le repas des rats sur la durée.
« Nous avons utilisé une approche de bio-ingénierie pour formuler une pilule qui a de bonnes propriétés d’adhérence et qui peut se fixer sur l’intestin. Après quelques heures, ses effets se dissipent ». Souligne le docteur Yuhan Lee, principal auteur de l’étude d’après Sciencepost. La pilule pourrait débarquer sur le marché d’ici une à deux années. En fonction de la célérité avec laquelle les tests sur l’homme et les autorisations seront menées et octroyées…
les remedes naturels pour le diabete type 2