Les principaux défis de notre société moderne sont d’une part améliorer nos habitudes de consommation, et d’autre part revoir la manière dont nous produisons ce que nous consommons. D’un côté nous avons l’agriculture bio qui vise à remplacer les méthodes intensives et agressives de culture agricole. De l’autre, nous avons cette petite révolution en marche dans un pays d’Afrique, où les femmes sont désormais à même de laisser s’exprimer leur nature sans polluer pour autant la planète. Elles se servent en effet de KujaEcoPads, des serviettes hygiéniques 100 % biodégradables.
Le Cameroun pionnier dans les serviettes hygiéniques biodégradables
Souvent cité pour les exactions commises par ses autorités sur les populations ou pour la guerre y sévissant du fait des activités terroristes de la secte islamiste Boko Haram dans le septentrion, le Cameroun fait aujourd’hui parler de lui dans un registre assez positif. Le pays se hisse en effet grâce à une invention toute bête au rang de pionnier dans le domaine de la fabrication de serviettes hygiéniques pour femmes 100 % biodégradables.
En effet, ce n’est un secret pour personne, chaque cycle de 28 jours (en moyenne) est clôturé chez la femme par l’expression de menstrues liées au fait que l’ovule produit par ses ovaires n’ait pas été fécondé par un spermatozoïde mâle pour donner un nouvel être humain.
Pour laisser place au prochain cycle, la muqueuse de l’utérus de la femme se renouvelle en détruisant les parties générées (en attente de l’implantation du fœtus) durant le précédent cycle. Cette destruction se matérialise par l’émission de sang. Dans les années 1920, pour aider nos dames à mieux gérer ce type de désagréments notamment en leur permettant de vaquer à leurs occupations sans tenir compte de ce qu’il se passe sous leur jupe, la serviette hygiénique fut inventée. Le seul inconvénient est que de nos jours, compte tenu de l’aspect résolument écologique qui doit être imprimé à tout produit, les serviettes hygiéniques s’avèrent être un autre gouffre à déchets dont il n’est pas facile de se débarrasser.
Fort heureusement, une association à trouvé un moyen de réconcilier la sauveuse de la nature féminine et notre environnement. Grâce à la serviette hygiénique 100 % biodégradable.
De quoi est composée une serviette hygiénique biodégradable ?
Baptisées « KujaEcoPads », les serviettes hygiéniques camerounaises et 100 % biodégradables sont à l’origine une idée de Marie-Claire Kuja, une Camerounaise qui a mis en place le projet éponyme afin de faciliter l’accès aux serviettes hygiéniques pour les femmes de son pays. En effet, comme elle l’explique avec émotion à la BBC, du fait de leur coût pas toujours donné les serviettes hygiéniques sont pour la plupart des marques (souvent occidentales) hors de la portée des Camerounaises.
Certaines, pour se protéger de toute salissure durant leur période de menstrues, se servent de leurs vêtements. Ce qui n’est pas tout à fait hygiénique. Et donc potentiellement source d’infections basses.
Les serviettes hygiéniques KujaEcoPads sont fabriquées à base de tiges de peau de bananes et de plantains. Les peaux sont quant à elles issues du circuit des déchets de l’industrie agricole au Cameroun. L’avantage de ces serviettes hygiéniques entièrement naturelles réside en effet dans leur rapport à la nature. En l’espace de six mois, comme l’explique la promotrice du projet, elles sont totalement décomposées. Pas de trace dans la nature, aucune nocivité sur l’environnement.
En dépit de l’aspect environnemental, les serviettes KujaEcoPads rendent l’accessoire intime féminin à la portée de toutes. Commercialisées à 1,70 euro le paquet de 16.