Ce mardi 24 octobre 2017, le Parlement européen a voté une résolution en faveur de l’élimination progressive du pesticide glyphosate sur le marché européen.
Une prise de position claire dans le sens du développement durable
Ce vote n’a néanmoins pas d’autre effet pour le Parlement européen que de montrer sa prise de position dans le débat. Les eurodéputés souhaitent exprimer un avis qu’ils espèrent décisif à la veille du vote par les Etats membres du renouvellement de la licence de commercialisation du pesticide de Monsanto en Europe.
Depuis quelque temps, la question de l’abolition du glyphosate en Europe est houleuse. On sait aujourd’hui que les pesticides causent énormément de dégâts sur la biodiversité et l’environnement. C’est pourquoi, certains pays souhaitent désormais entamer une transition vers la fin de leur utilisation. C’est le cas de la France, qui aimerait instaurer un délai limite de trois ans à cette utilisation.
Classé « cancérigène probable », le glyphosate divise
Le glyphosate a été classé parmi les produits potentiellement cancérigènes en 2015 par le Centre international de la recherche sur le cancer. Néanmoins, deux autres agences européennes, l’Echa (produits chimiques) et l’Efsa (sécurité des aliments) ne soutiennent pas cet avis. La Commission s’est donc basée sur les conclusions de ces dernières lorsqu’elle a proposé un renouvellement de dix ans autorisant l’utilisation du glyphosate en Europe.
En parallèle, une pétition signée par 1,3 millions de personnes a été adressée à cette même Commission. Elle a pour but de faire pencher la balance vers l’interdiction définitive du pesticide. Aux États-Unis, le producteur du glyphosate, Monsanto, ne cesse d’essuyer des plaintes de personnes ayant développé une forme de cancer. Ce statut de cancérigène probable soulève donc les interrogations au sein des pays membres. Le vote du comité d’expert constitué de représentants de tous les États membres devra donc trancher la question très rapidement.