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Dans le port pittoresque de Concarneau, un catamaran aux couleurs éclatantes défie les conventions. Le Sky City Foiler, un objet flottant non identifié, ou «ofni», laisse les spectateurs émerveillés par son design futuriste et ses performances écologiques. Conçu sous la direction de François Gabart, un marin renommé, ce bijou technologique de 12 mètres de long et 5 mètres de large est entièrement électrique. Il offre une autonomie impressionnante de 170 kilomètres grâce à ses six batteries et sa capacité à s’élever au-dessus de l’eau grâce à un foil. Cette innovation réduit les frottements, permettant ainsi une vitesse de croisière plus élevée tout en préservant l’environnement.
Un catamaran 100% électrique conçu par François Gabart
François Gabart, célèbre pour son record du tour du monde en solitaire, a apporté son expertise à la conception du Sky City Foiler. Lors d’une journée de mars tumultueuse, il a ouvert les portes de ce catamaran innovant, offrant une visite de son intérieur moderne. Le cockpit dépouillé est équipé d’un écran large, d’un volant et d’une simple manette de gaz ON/OFF. Gabart plaisante en expliquant que pour un passionné de réglages comme lui, ce minimalisme est presque frustrant. Cependant, c’est cette simplicité qui rend le catamaran unique et accessible. À partir de 15 nœuds, le catamaran entre en « mode vol », s’élevant au-dessus des vagues grâce à son foil de 2,60 mètres, offrant une stabilité inégalée même dans des conditions agitées. Cette prouesse technologique transforme la navigation en une expérience douce et presque silencieuse.
Le vaste programme de décarbonation du transport maritime
Le Sky City Foiler n’est pas seulement une merveille de plaisance; il est le précurseur d’un programme ambitieux de décarbonation du transport maritime. Alors que le secteur maritime est responsable d’une quantité significative d’émissions de gaz à effet de serre, ce catamaran électrique représente une avancée significative. Comparé à un catamaran traditionnel, il offre un gain énergétique de 30 à 40%. Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large visant à réduire l’empreinte carbone de la navigation, ciblant la plaisance, le transport de passagers et de marchandises. MerConcept, l’entreprise de Gabart, est à la pointe de cette révolution verte, faisant partie intégrante de la Sailing Valley bretonne. Avec plus de 200 entreprises, cette région est un foyer d’innovation pour les technologies maritimes durables, misant sur l’électricité, le vent, et des matériaux novateurs pour les navires de demain.
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Des prototypes imaginés par des ingénieurs et architectes navals
Dans le vaste hangar de MerConcept à Concarneau, le futur de la navigation prend forme. Sur une superficie de 3 000 mètres carrés, l’atelier regorge de foils, de cloisons et de dérives en cours de développement. Antoine Nachon, expert en matériaux composites, est à l’œuvre, superposant des couches de carbone ultra-fines pour créer des composants légers et robustes. Le carbone, matériau de choix pour la navigation de compétition, est également utilisé pour le CTV (Crew Transfer Vessel), un navire conçu pour le transport de personnel vers les parcs éoliens offshore. Fonctionnant au méthanol vert, cet engin innovant est le fruit du Lab de recherche de MerConcept, où cinq ingénieurs et architectes navals s’emploient à concevoir des prototypes révolutionnaires. L’un de ces projets, le Fast Foiling Ferry, promet de transporter 200 passagers à une vitesse de 40 nœuds, tout en réduisant la consommation d’énergie de 40%. Bien que le foil améliore l’efficacité pour des bateaux de taille modeste, les grandes traversées et les cargos lourds continueront de s’appuyer sur la puissance du vent.
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L’énergie solaire en renfort
Le projet Vela, une initiative audacieuse de François Gabart, vise à redéfinir le transport maritime avec un trimaran géant propulsé par la voile. Avec une surface de voiles équivalente à huit terrains de tennis, le Vela promet de transporter des marchandises deux fois plus rapidement qu’un cargo traditionnel. Mais que se passe-t-il en cas de pétole, lorsque le vent fait défaut ? Grâce au routage météo avancé, ce risque est minimisé, permettant au Vela d’optimiser son trajet pour éviter les zones sans vent. Toutefois, pour garantir une autonomie énergétique, le navire sera équipé de 300 panneaux photovoltaïques et de deux hydrogénérateurs. Cette combinaison permet de couvrir les besoins énergétiques ponctuels, assurant que le Vela reste opérationnel quelles que soient les conditions. Le potentiel de cette technologie est immense, avec des prévisions de production de 2 000 systèmes de voile innovants d’ici 2030, évitant ainsi l’émission de millions de tonnes de CO2 chaque année.
Alors que le monde maritime évolue vers des solutions plus propres et plus durables, des questions demeurent. Comment ces innovations influenceront-elles l’avenir de la navigation commerciale et de plaisance ? Quel sera le rôle des technologies émergentes dans la transition écologique des océans ?
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C’est impressionnant de voir comment les foils peuvent réduire les frottements ! Quel impact cela a-t-il sur la durée de vie des bateaux ?
Merci pour cet article fascinant, j’ai hâte de voir ces innovations en action ! 😊
Le Sky City Foiler est vraiment un OFNI. Ça me rappelle une scène de science-fiction !
Est-ce que ces bateaux futuristes sont accessibles au grand public, ou seulement pour les passionnés fortunés ?
J’espère que ces projets aboutiront rapidement, notre planète en a bien besoin ! 🌍
Les voiles géantes du projet Vela me semblent un peu utopiques. Est-ce réellement faisable ?
Les catamarans électriques, c’est l’avenir ! Mais qu’en est-il de l’entretien des batteries ?
Je suis sceptique sur l’utilisation du méthanol vert. N’y a-t-il pas d’autres alternatives plus sûres ?